Sunday, May 27, 2012

Un jardin en pots - 1ère partie



Oh, que je suis vilaine : nous arrivons déjà en juin et je ne vous ai toujours pas parlé de mon jardin. Voilà pourtant plusieurs semaines qu'il nous régale de ses feuilles de salades croquantes et de ses radis multicolores, et je ne connais pas de plaisir plus grand que celui de goûter au fruit de sa propre récolte. Parce que je voudrais vous convaincre que vous pouvez, vous aussi, connaitre la fierté de servir votre salade de roquette maison à vos amis, je vous livre ici mes secrets pour réussir un jardin en pots. Vous n'avez pas besoin de beaucoup d'espace ou de temps pour jouer les apprentis jardiniers, il suffit simplement de choisir...

Le bon emplacement

Un balcon, une terrasse voire un bord de fenêtre feront très bien l'affaire tant qu'ils reçoivent au moins six heures d'ensoleillement par jour.



Des pots adaptés

Un seau, une vieille boîte de conserve, un pot en terracotta... N'importe quel récipient peut se tranformer en pot à condition que son fond soit percé de trous : il est en effet impératif de laisser l'excès d'eau d'arrosage s'échapper pour empêcher les racines de moisir. La dimension de votre pot dépendra de ce que vous voudrez y faire pousser. De manière générale, plus le pot est haut et large, mieux il permettra aux racines de votre plante de se développer.

Pour les plantes aromatiques comme la menthe, le thym et le persil, ainsi que les salades que vous souhaitez récolter comme jeunes pousses, une petite jardinière rectangulaire de 30 cm de long et 15 cm de haut est suffisante. Pour la plupart des légumes, privilégiez cependant des pots d'au moins 50 cm de hauteur et de largeur : ce sont les dimensions des pots que j'utilise pour les tomates, poivrons, blettes et les salades.

Si vous n'avez pas d'expérience en jardinage, pourquoi ne pas commencer par une petite jardinière facile à gérer et quelques herbes pour gagner en confiance avant d'investir dans des pots plus larges ?



Du terreau

Une régle d'or : pas de terre de votre jardin dans vos jardinière, celle-ci étant bien trop compacte pour permettre un développement et une oxygénation adéquats des racines. Utilisez plutôt un terreau spécialement formulé pour la culture en pots. Lorsque j'ai commencé à jardiner ici aux Etats-Unis, j'ai d'abord utilisé du terreau inorganique de la marque Miracle-Gro à qui j'ai vite fait un reproche, celui de contenir un engrais à absorption rapide. La présence de cet engrais se traduit par une croissance des plantes à la vitesse grand V pendant une courte durée, suivie de son arrêt soudain et complet. Il faut alors rajouter de l'engrais à absorption rapide pour stimuler de nouveau la croissance... Le cercle vicieux continue.

Depuis le printemps dernier, j'utilise donc un mélange composé d'une part de terreau sans tourbe, le Container Blend Potting Soil de la marque Organic Mechanics et d'une part de compost. Vous pouvez bien entendu utiliser votre compost maison mais depuis que je réserve le mien pour mon jardin en terre, je suis devenue une inconditionnelle du compost de homard du Maine de la marque Coast of Maine qui est particulièrement doux, fin et aéré et disponible à bon prix chez Whole Foods. Je remplis mes pots de ce mélange, y sème mes graines de salades ou mes jeunes plants de tomates, saupoudre le tout d'un engrais bio à diffusion lente (celui de Dr. Earth est d'excellente qualité) et le tour est joué. Je ne connais hélàs pas les produits disponibles en France mais je fais confiance aux jardiniers confirmés pour partager leurs bons plans dans les commentaires.



La deuxième partie est ici.

Tuesday, May 8, 2012

Lâcher prise



Faire la sieste un mardi matin.
Boire un expresso à 20 heures.
Finir son petit déjeuner à midi.
Commander un chocolat chaud.
Partager un croissant.
Reprendre un macaron.
Déboucher une bouteille de Pop.
Observer les passantes.
Trouver une nouvelle écharpe.
Ne pas songer à demain.

Tuesday, April 17, 2012

Au supermarché turc : la mélasse de grenade



La mélasse de grenade, nar ekşisi en turc, vous connaissez peut-être : c'est ce sirop acide aux notes fruitées que l'on retrouve dans plusieurs cuisines du Moyen-Orient, du Liban à l'Iran, en passant bien sûr par la Turquie. Amatrice de saveurs acidulées, j'aime m'en servir une cuillère, pour le plaisir de sentir mes paupières cligner, mais je l'utilise aussi partout où je recherche une pointe d'acidité, dans une vinaigrette ou une marinade, par exemple. Je l'apprécie particulièrement sur les aubergines grillées et le taboulé turc, kısır, dont c'est l'indétournable ingrédient. Lorsque vous le chercherez, dans les épiceries turques, prenez néanmoins bien garde à ne pas repartir avec une version sucrée de cette mélasse : si l'étiquette vous parle d'une sauce, sos en turc, ou de sirop de glucose, passez votre chemin et tentez votre chance sur sur le web. Reste sinon à remplacer le précieux liquide par du jus de citron.

Sunday, April 8, 2012

Le jour où je suis devenue Américaine



C'était une belle journée de printemps, le soleil avait été de la partie et, après un hiver inhabituellement long et rigoureux, je portais de nouveau ma veste en velours. Nous étions un peu plus de soixante ce jour-là, 62, je crois, originaires d'une trentaine de pays avec pour seul point commun celui d'asssiter à notre cérémonie de naturalisation. Certains étaient venus en famille, d'autres seuls. Je me souviens de cette jeune fille d'origine iranienne, de son fard à paupières bleu coordonné à sa tenue, de ses sandales à talons hauts et de son grand sourire sur les photos. A côté de moi, une mère de famille bengalie qui reniflait bruyamment et, derrière, sur le côté, deux enfants asiatiques qui ne voulaient pas tenir assis.



La cérémonie était dirigée par un juge, un Noir Américain à la bedaine imposante et à l'humeur joviale. Un an plus tard, je ne me souviens que de quelques bribes de cette cérémonie. Je sais que nous avons regardé quelques vidéos, un message du Président Obama nous souhaitant la bienvenue en tant que citoyens américains, nous avons aussi chacun eu droit à une copie de la déclaration d'indépendance, puis à une brochure mettant à l'honneur de célèbres immigrés naturalisés, Albert Einstein y figurait, ainsi qu'un petit drapeau américain.



Qu'est-ce qui pousse un jour une personne à quitter son pays d'origine, sa famille, sa culture, ses racines ? Pour les plus chanceux, dont je fais partie, les raisons sont simples : une opportunité professionnelle, la curiosité, une rencontre. Pour d'autres, j'imagine les raisons plus complexes et douloureuses. J'ai interprété, à tort ou à raison, l'excitation manifeste de certains candidats à la naturalisation comme une victoire sur un passé. Pour moi, il s'agissait de la suite naturelle des choses.



Jonathan avait été ému par la cérémonie, moi aussi, et puis nous avons du écouter cette chanson. Le juge a conclu la cérémonie en déclarant que le pays avait la chance de nous avoir comme citoyens, les Etats-Unis est un pays de mutts*, a t'il dit, et c'est ce qui fait son charme et sa force. Avant de quitter la salle, j'ai pris le temps de m'inscrire sur les listes électorales et puis nous sommes allés déjeûner, Jonathan et moi, chez Chipotle où, foulard autour du cou, j'ai mangé un burrito.

*bâtard, en parlant d'un chien. Le mot mutt est quand même plus joli.

Sunday, April 1, 2012

Au supermarché turc : pekmez



Le pekmez est un épais sirop bordeaux obtenu par réduction du moût de raisin, une sorte de mélasse de raisin, en somme. Légèrement acidulé, il apporte du pep's aux yaourts et nappe avec bonheur les pancakes du week-end. Il se marie très bien avec le tahini, si bien qu'on les mélange traditionnellement en Turquie pour en faire une trempette ou dip. Dans ma cuisine, je m'amuse à en verser quelques filets sur des tranches de challah recouvertes de tahini et, lorsque j'ai fini mes tartines, j'aime promener mon doigt dans le pekmez qui recouvre alors mon assiette... C'est un aliment énergétique à qui on prête de nombreuses propriétés thérapeutiques : il renforcerait le système immunitaire, régulerait le taux de sucre dans le sang et préviendrait certains désordres sanguins. On peut l'utiliser en pâtisserie, pour réveiller des gâteaux autrement trop sages, en gardant néanmoins en tête que les gâteaux au pekmez se conservent moins longtemps que les gâteaux au sucre. Le pekmez justifie à lui seul le déplacement dans une épicerie turque : si vous en trouvez, n'hésitez pas à venir partager le fruit de vos essais avec moi, à moins que vous ne préféreriez, vous aussi, y tremper simplement le doigt.

Sunday, March 25, 2012

Ladies who brunch



L'idée était de Fanfan, un brunch dominical chez Zake's, toutes les trois, Fanfan, Stéphanie et moi. Après avoir brièvement débattu de la date, nous nous y sommes retrouvées le premier dimanche de juillet de l'an passé, en tout début d'après-midi. Une collègue et amie à la dent sérieusement sucrée m'avait déjà chanté les louanges de l'endroit et, pour avoir goûté à leur sérieux gâteau au chocolat - trois tendres couches de génoise au cacao, une ganache au chocolat corsée et de simples copeaux de chocolat noir et blanc en guise de déco - je savais que l'adresse serait pleine de délicieuses promesses.

Pousser la porte de chez Zake's, c'est comme s'inviter chez une bonne amie ; de l'extérieur, on dirait d'ailleurs une maison. A l'intérieur, l'impression se confirme : le sol est recouvert de parquet et les murs de tableaux. Les tables sont recouvertes de nappes blanches sur lesquelles se reflète la lumière du jour. L'ambiance est élégante mais décontractée.



Au menu du brunch, des omelettes, des pancakes et du pain perdu, des salades et des œufs pochés. Ca n'a l'air de rien, dit comme ça, mais je vous mets au défi de résister à l'évocation des pancakes saveur Butter Pecan, with Banana in Caramel Sauce ou encore Honey & Lemon with Fresh Raspberries. Même l'omelette maison, Roasted Red Peppers, Sun Dried Tomatoes, Feta Cheese & Red Onion, me donne l'eau à la bouche, pas vous ?

Les filles et moi avons porté nos faveurs sur les œufs bénédictine et j'ai donc eu le plaisir de planter ma fourchette dans deux voluptueux œufs pochés à la perfection dont le jaune s'est empressé de recouvrir le pain grillé, la dinde et l'avocat arrangés sur mon assiette.

Serez-vous surpris de savoir que le brunch est mon repas préféré ?



J'ai tellement aimé retrouver Fanfan et Stéphanie à cette table. Notre amitié remonte à plusieurs années et, si la vie nous a éloignées géographiquement, je suis heureuse de savoir que la distance n'est pas une excuse pour la laisser se fâner. Nous avons toutes les trois fini nos assiettes et, ne voulant pas quitter Zake's trop vite, nous avons commandé un dessert, oui, même Fanfan qui n'est pourtant pas bec sucré.

J'ai donc commandé une tartelette aux framboises...



...et les filles ont chacune commandé une part de cheesecake.



Nous étions enchantées.

Nous avons été parmi les dernières à quitter Zake's ce jour-là. Nous avons ensuite profité de cette belle journée d'été pour nous promener dans le parc national voisin, avant de finalement nous quitter à l'heure du goûter, après une pause café et cake pop chez Starbucks.

Allez savoir pourquoi, je n'ai pas beaucoup mangé ce soir-là.

Zake's Cafe
444 Bethlehem Pike
Ft. Washington PA 19034
Tel: (215) 654-7600
E-mail : zakescafe@verizon.net
http://www.zakescafe.com/

Monday, March 19, 2012

Mangues Ataulfo



Ah, la mangue Ataulfo. Ceux qui la connaissent savent de quoi je parle. Depuis que je l'ai découverte, il y a plusieurs années, je guette son apparition à la sortie de l'hiver. Sa jolie peau jaune est devenue synonyme de printemps. Son arôme de miel a séduit tous les palais de ma maisonnée. Sa chair, moins fibreuse que celle de la mangue verte, se prête à toutes sortes de préparations, du chutney au sorbet, en passant par l salsa. Sa saison est courte, c'est le moment d'en profiter.



Aux Etats-Unis, je trouve les mangues Ataulfo chez Wegman's et Whole Foods. Son prix à l'unité est d'environ 1$ mais j'ai trouvé la caisse de 20 mangues en promotion à 12,99$ chez Whole Foods. Les mangues pelées et coupées en dés se congèlent très bien.