Showing posts with label etats-unis. Show all posts
Showing posts with label etats-unis. Show all posts

Monday, September 11, 2017

Mon activité d'écrivain freelance + auteure auto-éditée

"Mais c'est quoi exactement ton travail, Estelle ? Et comment t'as fait pour imprimer tes livres ?" : ce sont *LES* deux questions qui vous brûlent la langue ! J'y ai répondu cet été dans un live de 41 minutes sur la page Facebook de mon blog. La vidéo ayant eu beaucoup de succès, je la poste aujourd'hui sur le blog dans l'espoir de vous encourager à suivre votre petite voix... N'hésitez pas à me laisser *vos* questions sur le sujet dans les commentaires pour y répondre dans le cadre d'une prochaine vidéo.

Mon activité d'écrivain freelance + auteure auto-éditée



Références 


Mes articles pour la presse régionale :

La plateforme de vente de mes livres est Gumroad.com.

Retrouvez le Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis et Un amour de myrtille sur ma page Gumroad.


Vous avez aimé ? Partagez !


Merci de partager cette vidéo avec votre famille et vos ami.e.s qui auraient besoin de soutien et d'encouragement dans leur chemin.

Monday, August 7, 2017

10 astuces pour manger sain et pas cher aux Etats-Unis


Comment manger sain aux Etats-Unis sans y laisser un rein ? C'est la question que l'on se pose en voyant le ticket de caisse de son premier passage en caisse : 2,99$ c'est le prix d'une livre de pommes, pas d'un kilo. Ce premier passage au supermarché est aussi l'occasion de découvrir que les produits industriels sont plus faciles à trouver que les fruits et légumes, que les barres chocolatées en caisse sont encore en promo, les rayons de chips et de sodas remplis de tentations et la bouteille de cocoa moins chère que celle d'eau. Passée cependant la période de choc initial, il s'agit de développer des stratégies pour manger des sains sans y laisser sa chemise. Voici 10 astuces que j'ai développées au cours des 15 dernières années pour manger sain aux US sans y laisser sa chemise.

Manger sain, ça veut dire quoi ?


Pour commencer, mettons-nous d'accord sur la signification de l'expression "manger sain". Une alimentation saine, c'est pour moi une alimentation qui privilégie les aliments naturels et non raffinés, tels que les fruits, les légumes, les céréales, légumineuses, les produits laitiers sans sucres ajoutés, la viande et le poisson. Je privilégie en ce qui me concerne les produits issus de l'alimentation bio et garantis sans OGM (GMO en anglais) mais il appartient à chacun de déterminer sa position en la matière en fonction des informations collectées sur le sujet.

Je remarque qu'il existe beaucoup d'idées reçues (certaines fondées, d'autres non) au sujet de l'industrie agro-alimentaire américaine et, pour vraiment en comprendre les enjeux, je vous recommande la lecture du livre The Omnivore's Dilemna du journaliste Michael Pollan. C'est LE livre que je recommande à celles et ceux qui souhaitent poursuivre les réflexions commencée dans mon Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis  et devenir des consommateurs éclairés. Vous découvrirez que le maïs transgénique se cache jusque dans vos chicken nuggets, comprendrez pourquoi les escalopes de poulet sont énormes (vous envisagerez à ce stade de devenir végétarien) et découvrirez ce qui se passe vraiment dans une ferme bio.


10 astuces pour manger sain et pas cher aux Etats-Unis 


Le prix et la variété des aliments varient énormément d'un Etat à l'autre. Beaucoup d'expats se plaignent du budget des courses, celui-ci s'élève facilement à 1000$ pour une famille de 4. Chez nous, le budget alimentaire s'élève pour une famille de 750-800$ par mois pour 4 personnes. A noter : ce chiffre exclut mes consommations de café à l'extérieur de la maison (écrire avec un latte, c'est mon petit plaisir à moi). Pour réduire mon budget alimentaire sans sacrifier la qualité de notre alimentation, voici donc mes astuces.

1. Aller au supermarché le ventre plein. 


C'est le meilleur moyen de ne pas céder à l'appel des paquets de pop-corn bio à l'huile d'olive chez Trader Joe's à grignoter dans la voiture (comment ça vous n'avez jamais fait ça ?).

La baguette bio à 1,99$, en voilà un bon plan !


2. Faire les courses toutes les deux semaines AVEC une liste !


Soyons honnêtes : chaque passage chez Trader Joe's finit invariablement par l'achat de produits dont on n'a pas besoin. Un thé à la citronnelle ? De nouveaux biscuits de Belgique ? Allez hop, dans le chariot. Faire les courses toutes les deux semaines, c'est limiter les tentations de faire des écarts. Une liste permet quant à elle de rester concentré sur les produits dont on a vraiment besoin et éviter de se rendre compte de retour à la maison qu'on a oublié les pommes de terre pour le gratin. Réduire la fréquence des courses, cela permet aussi d'économiser du temps et de l'essence.

3. Manger moins de viande 


La viande bon marché, ça n'existe pas. Parce que je refuse d'acheter de la viande à 1,99$/kilo provenant d'animaux élevés en CAFOs, on ne trouve pas beaucoup de viande rouge à notre table. Oui mais les protéines, me direz-vous ?

Regarder du côté des légumineuses. Eh oui ! Pois chiches, haricots secs et lentilles sont d'excellentes sources de protéines. Voici quelques recettes à base de légumineuses qui plaisent beaucoup à ma famille :

Une superbe soupe de petits pois relevée au citron signée
Barberet Bistro à Lancaster, Pennsylvanie

4. Cultiver un jardin

Il s'agit là d'un investissement à long terme qui vous coûtera plus d'argent qu'il ne sous en rapportera à court terme si vos projets de jardinage sont trop ambitieux (je parle ici d'expérience). Commencez par maitriser la culture d'herbes (persil, basilic, ciboulette et menthe, par exemple) avant de vous aventurer dans la culture de roquette, laitues, blettes ou encore haricots verts en été.

** Retrouvez mes conseils pour se lancer dans le jardinage en pots sur mon blog.** 


Les meilleures asperges, ce sont celles de votre jardin !


5. Etre membre d'une CSA (Community-Supported Agriculture, l'équivalent des AMAPs en France)


En échange d'un chèque en début de saison, vous recevrez un panier de légumes hebdomadaire. Etre abonné à un service de ce type, c'est résister aux tentations du farmers market (cookies, ente autres !) et éviter les passages au supermarché pour une carotte ou un oignon. Pour localiser une CSA près de chez vous, RDV sur le site LocalHarvest.org.

6. Avoir un placard bien garni


C'est le meilleur moyen de résister à la tentation des repas à emporter (vous savez, le General Tso chicken avec ses 3 fleurets de brocoli) souvent trop gras et coûteux lorsqu'il s'agit de nourrir une famille. Mon dîner sur le pouce préféré, c'est une salade de thon aux olives et céleri avec une vinaigrette au vin rouge que je peux assembler en 5 minutes.

7. Acheter les fruits et légumes de saison


Je ne vous l'apprends pas, c'est beaucoup plus cher d'acheter des fraises et des poivrons en hiver ! En été, faites le plein de légumes et préservez-les selon la méthode de votre choix (conserve, congélation etc.)
Les délicieuses tomates Sungold du marché de ma ville

8. Acheter en gros


Les magasins Sam's Club et Costco permettent à leurs membres d'acheter de nombreux produits en gros et d'effectuer ainsi des économies. Quand j'étais membre, j'achetais mon huile d'olive, les noix, la viande et les fruits surgelés bios. Pour faire des économies dans ce genre de magasin, il faut cependant être hyper discipliné pour pas se retrouver avec 1 kilo de Twix ou de crackers. Chez Whole Foods, vous bénéficierez de 10% de réduction sur l'achat de l'équivalent d'une caisse d'un produit. Je profite de cette offre pour acheter une caisse de mangues Ataulfo en mars ou de 12 cartons de chiche dont nous sommes de grands consommateurs. Les grands amateurs d'épices se tourneront vers Amazon pour leur appétit en cumin ou curry bio.


Excès de tomates transformées en sauce tomate

9. Utiliser l'intégralité d'un produit


Une carcasse de poulet dans le frigo ? Faites-en du bouillon. Des fanes de radis ? Transformez-les en soupe. Des feuilles de poireaux ? Placez-les dans un sachet hermétique et placez-les au congélateur pour les utiliser plus tard dans un bouillon.

10. Fréquenter les épiceries internationales


Un bidon d'huile d'olive de 3 litres pour 15$ ? 1 kilo de couscous pour 1$ ? Un gros sachet de curcuma pour 3$ ? 100 sachets de thé vert pour une poignée de dollars ? C'est possible quand on fréquente les épiceries moyen-orientales, indiennes ou chinoises !


Les eaux de fleur d'oranger et de rose sont deux fois moins chères chez Zahra's à
Newark dans le Delaware que chez Whole Foods !

**Cet article vous a plu ? Inscrivez-vous à la newsletter du blog pour être notifié par e-mail des prochaines publications.**

Retrouvez d'autres astuces sur mon groupe Facebook, "Bons plans gourmands aux Etats-Unis".  Et vous, quelles sont vos astuces pour manger sain et pas cher aux Etats-Unis ? 

Monday, April 3, 2017

Réussir son entretien professionnel aux Etats-Unis

Crédit photo : Christina Rebuffet

Lorsque je suis venue aux Etats-Unis en 2002, c'était dans le cadre d'une mission VIE (Volontariat International en Entreprise) que j'avais décroché suite à une série d'entretiens passés en France ("Vous avez un petit copain ? - Non - Alors allez-y !"). Lorsque ma mission a touché à sa fin, ma situation personnelle avait changé puisque j'avais non seulement trouvé, puis épousé, un petit copain... américain. Puisque nous avions décidé de rester aux Etats-Unis, il a naturellement fallu que je m'adapte au système de recrutement américain.

Heureusement pour moi, en plus de maîtriser l'art du barbecue, Jonathan connaissait les secrets pour réussir un entretien professionnel aux Etats-Unis. Ensemble, dans notre minuscule studio de jeunes mariés, nous avons passé des heures à répéter les questions classiques d'un entretien américain ("What brings you here? What are your salary expectations?"). Nos efforts ont rapidement porté leurs fruits puisque, deux semaines seulement après avoir eu mon permis de travail, j'ai trouvé un poste en CDI (permanent job en anglais), qui m'a plus tard coûté la visite du FBI mais c'est une autre histoire que j'ai déjà racontée ici.

En plus d'une bonne maîtrise de la langue anglaise, réussir un entretien d'embauche aux Etats-Unis nécessite une connaissance minimale de la culture et des lois de travail américaines. Savez-vous par exemple que les Américains mettent leurs accomplissements professionnels en avant avec plus d'aisance que les Français ? Ou qu'aucune loi ne garantit un certain nombre de jours de congés payés ? Et connaissez-vous la signification du terme 401(k) ?

Crédit photo : Christina Rebuffet

Si la perspective de passer un entretien en langue anglais vous pétrit d'effroi, une solution (non, je ne prête pas Jonathan) : la formation Get the Job de Christina Rebuffet. Christina, je vous en parlais déjà ici, est une Américaine en France qui a fait de l'enseignement de l'anglais pratique son travail. Elle a créé la formation Get the Job pour donner aux (futurs) expats les clés pour réussir un entretien en langue anglaise. La formation est destinée aux personnes qui ont déjà un niveau intermédiaire en anglais mais manquent d'assurance ou de pratique à l'oral.

A travers 12 modules, Christina vous guide pour répondre aux questions classiques d'un entretien. La formation vous donne accès à 12 vidéos, ainsi qu'à leurs transcripts et aux feuilles de route sur lesquelles consigner vos réponses. Ce que j'ai aimé, dans cette formation, c'est que Christina offre à ses élèves des formules pour structurer leurs réponses. Elle vous offre le cadre, à vous ensuite de le remplir. 

J'ai été tellement emballée par Get the Job que j'ai décidé d'en devenir affiliée. Cela signifie que je toucherai une comission si vous achetez la formation en passant par tout lien contenu dans ce billet, mais que vous recevrez aussi, en bonus, mon Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis (valeur : 14,99$) ainsi que mon premier livret de recettes dont la sortie est prévue en juin (valeur à déterminer, pour en savoir plus avant tout le monde, inscrivez-vous à ma newletter !).


8 des 12 questions auxquelles Christina vous aide à répondre

La formation est disponible en trois versions (Essentials 147€, Mastermind 249€, VIP 347€) que je vous laisse découvrir ici. En attendant, je vous propose de faire de faire connaissance avec Christina. Vous en saurez plus sur le chemin qui l'a conduite à lancer son entreprise... en espérant qu'il vous inspire à creuser votre propre sillon.

Mon Interview avec Christina Rebuffet


1) Bonjour Christina, merci de prendre le temps de répondre à mes questions. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter en quelques lignes ?

Hi Estelle, of course! Je suis la créatrice de Speak English with Christina, et j'enseigne l'anglais américain de manière fun, fluent et facile ! C'est pour aider les membres de ma communauté pour être plus à l'aise avec leurs amis & collègues américains, que ce soit au niveau des expressions, l'accent, ou la culture.

Je suis venue en France en 2004, pour faire un Master, suite à une année d'échange à Orléans qui m'a bien plu ! J'ai dû retourner aux USA pour finir mon Bachelor, mais après, direction Grenoble pour faire un Master en études anglophones. C'est à ce moment que j'ai commencé à animer des formations dans des entreprises, ce que j'ai fait pendant presque 10 ans ! Puis en 2015, j'ai lancé Speak English with Christina, des cours en ligne, une chaîne YouTube (note d'Estelle : Christina a plus de 8000 abonnés sur sa chaîne !), et des programmes de coaching via le net.

Crédit photo : Christina Rebuffet
2) Comment t'es venue l'idée de monter ton entreprise, Speak English with Christina ? 

Quand je faisais des cours en entreprises, deux choses me frustraient : le fait d'être limité dans le temps et celui d'avoir des clients souvent absents des cours parce que les réunions et les déplacements professionnels prenaient toujours la priorité sur les cours d'anglais.

On dit que le hasard fait bien des choses et en 2014, j'ai commencé à fréquenter un espace de coworking, où j'ai rencontré Géraldine de Comme une Française. Elle m'a tout appris sur comment faire des vidéos et des cours en ligne. J'ai trouvé donc la solution à mes frustrations ! Avec des cours en ligne, mes élèves peuvent suivre les cours même quand ils sont en déplacement, donc ils restent réguliers avec leur apprentissage. Pour moi, les cours en ligne me permettent d'aider plus de personnes, partout dans le monde.

Puisque j'ai travaillé pendant 10 ans uniquement avec des clients français, j'entendais toujours les mêmes plaintes : "On est nul en anglais", "Quand j'ai appris l'anglais à l'école, on n'a jamais appris à parler", "Je n'ai pas le temps pour apprendre l'anglais", "Je manque de confiance", etc. Donc je voulais surtout faire des cours motivants, fun et avec un message positif et encourageant. C'est mon côté américain, ça !

Mais aussi, je voulais montrer à mes élèves que si, si, ils peuvent devenir fluent en anglais. Il faut simplement savoir comment s'y prendre. C'est pour ça que dans tous mes cours en ligne et mes coaching, il y a une part importante dédiée à comment s'organiser et comment apprendre. C'est souvent négligé dans des formations classiques.

Crédit photo : Christina Rebuffet

3) Quel est le profil de tes clients ? 

Aujourd'hui, j'ai des élèves dans plusieurs pays. Les membres de ma communauté - les Ambassadors comme ils s'appellent - sont vraiment partout dans le monde. C'est ça la magie de l'internet, ça efface les frontières.

Mes clients pour les cours en ligne sont principalement en France, aux USA, au Québec, en Belgique et en Suisse. Sans oublier plusieurs pays africains comme l'Algérie et le Côte d'Ivoire. C'est ça qui est beau, c'est que je rencontre des personnes de partout, et j'ai l'opportunité de les aider à trouver des opportunités dans la vie, grâce à l'anglais.

Ce sont à la fois des professionnels qui ont besoin d'anglais pour le travail ou un entretien d'embauche, mais aussi des particuliers qui ont un projet personnel d'apprendre l'anglais, par exemple des expatriés aux USA.


4) J'ai beaucoup aimé ta formation Get the Job qui prépare les candidats à un entretien professionnel aux Etats-Unis. Quelles sont selon toi les principales erreurs  lors d'un entretien ?

Les erreurs que je vois souvent vient tout au début de l'entretien : "Hello, I'm Mathieu, I'm 39 years old, I come from Lyon..." Dans un entretien d'embauche, le recruteur connais déjà votre nom. Il n'a pas besoin de connaitre votre âge. Et honnêtement, d'où vous venez n'a pas beaucoup d'importance dans la plupart des cas. En gros, éviter de commencer une présentation de soi comme vous l'avez fait à l'école. Il vaut mieux se lancer directement par une présentation de qui on est professionnellement parlant : son poste, son parcours, ce qu'on aime dans son travail, etc.

L'autre chose que j'ai souvent vu avec mes clients français : Ils ne savent pas "se vendre", de mettre en avant leurs accomplissements et leurs réussites, avec cette confiance qui est attendue dans un entretien à l'anglo-saxonne. Bien sûr, il ne faut pas se prendre pour le meilleur du monde, mais savoir mettre en valeur son profil et pourquoi il est attractif.

Dans mon expérience, les Français minimisent leurs réussites. Ils sont très bien pour se remettre en question (contrairement à certains candidats américains...), mais il faut quand même mettre une dose de "Regarde comme c'est bien ce que j'ai fait !" pour convaincre un recruteur.

Ce billet contient un lien d'affiliation : si vous choisissez de vous inscrire à la formation Get the Job par son biais, je recevrai une commission. N'hésitez pas à laisser vos questions et commentaires sur la formation en général ou un module en particulier dans les commentaires de ce billet. Merci !

Monday, March 27, 2017

Tomber, se relever


Il y a 10 ans, je devenais maman. Celles et ceux qui suivent mon blog depuis les débuts se souviennent peut-être de l'arrivée au monde chaotique de ma fille aînée. Une naissance prématurée, un séjour de 4 semaines en néonat... Je ne le savais pas alors mais ce n'était que le début de ses déboires. La suite ? Une traversée du désert de 3 ans, pendant laquelle je me suis complètement coupée du monde. Je suis incapable de vous dire ce que j'ai fait pendant ces 3 ans sinon de réorganiser, avec son papa, notre vie quotidienne autour des besoins de notre aînée.

A cette époque, j'ai commencé à voir des copines blogueuses françaises prendre leur envol, leur blog leur avait servi de trempli vers une nouvelle carrière. Certaines sont devenues stylistes culinaires, d'autres ont commence à écrire des livres. Mon blog, lui, se refermait sur lui-même. Mon ton est devenu moins enjoué, plus intimiste. Mon rythme de publication a ralenti mais je publiais des textes plus travaillés. J'ai appris à écrire court, par respect pour le temps précieux des jeunes parents comme moi. Même si j'y ai pensé plus d'une fois, je n'ai jamais arrêté d'alimenter mon blog.

Quand j'ai quitté mon emploi salarié il y a 2 ans, c'était avec la conviction de ne plus jamais retrouver le travail que je venais de quitter. Mais pour faire quoi ? Il y avait bien cette idée de guide de survie alimentaire aux USA, qu'une collègue m'avait encouragée à créer... Et si le moment était venu de se lancer ? Le livre a vu le jour le mois qui a suivi ma démission. Quelques semaines après sa publication, je suis tombée sur une ancienne collègue au supermarché. Elle m'a demandé des nouvelles, je lui ai parlé de mon livre. Je me souviendrai toujours de sa réponse : "quelle chance, Estelle, moi je n'ai rien sur quoi retomber".

Je pense souvent aux paroles de cette collègue lorsque je lis les doutes, frustrations et questionnements de mes amis blogueurs, créateurs ou parents. Je sais ce que c'est de ne pas avoir le temps, d'avoir l'impression de faire du sur place quand d'autres avancent par pas de géant. Mais rappelez-vous, chacun a son histoire et nous ne connaissons jamais vraiment celle des autres. Votre chemin n'appartient qu'a vous mais sachez qu'avec chaque effort, chaque billet et chaque bouteille à la mer, vous avancez. Que ferai-je aujourd'hui si je n'avais jamais eu l'idée, il y a 13 ans, de lancer mon blog ?

Monday, January 9, 2017

Mes vœux pour 2017

Carte Quiet Boy Studio pour Trader Joe's
Après une semaine passée à me creuser la tête (je fais classique ou original ? Sérieux ou amusant ?), je suis venue vous présenter mes vœux pour 2017 : je vous souhaite plein de bonnes choses, comme la santé, l'amour et la prospérité ainsi que des lunch boxes qui se font toutes seules, puisqu'on y est.

En réalité, ce que je vous souhaite en 2017, c'est d'aller à la rencontre de vous-même. Ce n'est pas un chemin facile. Il est sinueux, rempli d'embûches et de mirages. La tentation sera grande de prendre les rêves des autres pour les vôtres mais il n'y a que vous pour découvrir qui vous êtes. Alors allez-y. Soyez déraisonnable. Ecoutez votre cœur. Séchez vos larmes. Allez là où vous conduit la peur.

Si je vous souhaite ça, c'est parce que moi, je veux vivre comme ça. Mais vous savez quoi ? J'ai peur. J'ai peur parce que je sais ce qui m'attend. Les faux départs. Les déceptions. La fatigue. Le ridicule. Les regards de l'entourage ("mais c'est quoi exactement ton travail ?") Combien de projets ai-je commencés sans finir ? Combien n'ai-je pas le courage d'aboutir ? C'est tellement plus facile de rester sur place. Le problème, c'est que c'est aussi beaucoup plus ennuyeux.

Cet hiver, pendant les vacances des enfants, j'ai fait une pause pour reprendre mes forces. Entre deux visites au musée, j'ai pris une grande respiration et décidé que cette année, je vais concrétiser mon rêve de créer un "Journal de bord gourmand aux Etats-Unis".

Ce journal, je l'imagine comme un compagnon de bord de mon Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Je vais pouvoir en rendre l'intention - celle de sortir des sentiers battus - beaucoup plus explicite. Au fil des pages, on trouvera des invitations à vivre son expérience américaine avec humour, courage et gourmandise. On pourra y consigner ses souvenirs, les bonnes comme les mauvaises surprises (il y aura des pages réservées à ses frustrations) ainsi que ces petites choses d'apparence anodines mais remplies de sens. Un ticket de caisse de restaurant (votre premier repas aux US). Une carte de visite (votre restaurant à sushi préféré). Une recette de cuisine, offerte par un voisin ou une collègue (des cookies, par exemple). A chacun de retracer son parcours.

Concrétiser un projet de cette nature, c'est tout une succession d'étapes à accomplir : identifier un.e graphiste, une imprimerie, raturer une dizaine de brouillons, téléphoner à ses lectrices (et quelques lecteurs) pour confirmer qu'il s'agit d'une bonne idée, demander son avis à Jonathan, rassembler des devis, choisir ses prestataires, donner le coup d'envoi de l'impression, récupérer des cartons en espérant ne pas trouver de coquilles, humer le papier neuf et sourire, enfin. Et puis, ensuite, la magie de la première commande.

Il faut avoir le cœur bien accroché mais vous savez quoi ?

J'adore ça.

J'ai toujours aussi peur (ma mère aussi, croyez-moi) mais, maintenant que je vous ai confié mon projet, je ne peux plus reculer.

Alors, prêt.e.s à avoir peur ensemble ?

PS : au fait, un carnet de recettes aux pages blanches mais à la couverture assortie au journal, ça vous dit ?

PPS : faire partie des testeurs du journal, ça vous dit ?

Tuesday, March 29, 2016

Frédérique, Babeth's Feast et moi

**Lisez l'article jusqu'au bout pour une offre spéciale sur les produits Babeth's Feast !**

Ma rencontre avec Frédérique était inévitable. Je l'ai d'abord connue sur Instagram l'été dernier avant de découvrir à l'automne que appartenions aux mêmes cercles : Philadelphie Accueil, le French Meet-Up de West Chester, l'heure du conte à La Baguette Magique... Nous avions même des amies communes ! Notre amitié s'est construite rapidement autour de sorties en famille (nous avons quatre enfants à nous deux) et de bons petits plats : un agneau de 7h pour huit, une salade de lentilles entre Françaises, une crêpe à la pistache entre amies, sans oublier nos virées chez Philter. Je savais qu'elle quitterait un jour la région mais qu'importe, cela rendait nos aventures d'autant plus précieuses.

Je suis à gauche, Frédérique est à droite
Au mois de février, en plein cœur de l'hiver, je l'ai invitée à tester une sélection de produits de Babeth's Feast. Babeth's Feast ? Babeth's Feast, c'est, dans les mots d'une lectrice, "un Picard à New York", à une différence près : l'entreprise livre partout aux Etats-Unis. Celle-ci m'a fait parvenir une sélection de leurs produits, avec, à ma demande, une emphase particulière sur les produits boulangers puisque ce sont, selon moi, les plus difficiles à trouver en-dehors des grandes villes américaines.

J'avoue avoir bondi d'excitation lorsque la boîte s'est matérialisée sur mon perron un après-midi glacial de février. A l'intérieur, un bel assortiment de produits boulangers - baguette, petits pains, mais aussi briochettes et croissants crus - avec, en bonus, un kilo de pommes dauphines, une boîte d'ail émincé, deux soufflés au chocolat et une barquette individuelle de bœuf bourguignon.


La baguette de Babeth's Feast. Crédit photo : Babeth's Feast
Ce qui est bien, quand on invite des amis autour de plats surgelés, c'est qu'il n'y a pas grand chose à faire, sinon de glisser les plats au four avant que les invités ne débarquent. Quand Frédérique et sa famille ont sauté dans la voiture pour nous rendre visite le mois dernier, il a suffi d'une salade d'agrumes et de quelques tranches de bacon pour donner à notre repas un peu d'allure.

Une fois installés, les adultes à la grande table, les enfants à la petite, nous avons commencé le repas en plantant nos fourchettes dans des billes de pommes dauphine dorées à point*. Les hommes (non Français, je tiens à le préciser) n'étaient pas impressionnés mais, avec Frédérique, nous nous sommes régalées ! Les pommes m'ont rappelé les repas que ma maman nous préparait le mercredi après l'école. Nous les avons accompagnées de ketchup, évidemment.

*Il s'agirait en réalité de pommes noisette car les pommes dauphine contiendraient de la pâte à chou.

Nous avons enchainé sur les brioches, qui nous ont hélàs un peu déçues. En plus d'avoir peu levé à la cuisson, il leur manquait ce petit goût de beurre qui donne toute sa saveur à la brioche. J'admets avoir exagéré sur la cuisson mais que voulez-vous, elles ne voulaient pas monter ! Je préfère vous inviter à tester cette recette de brioche sans pétrissage pour satisfaire vos prochaines envies briochées.


La très bonne surprise nous provient du côté des croissants. Nous les avons comparés à ceux de Trader Joe's mais avons largement préféré ceux de Babeth's Feast qui étaient bien feuilletés avec un bon goût de beurre. Je les recommande donc chaudement. En bons parents indignes, nous avons donné les croissants de Trader Joe's aux enfants et gardé ceux de Babeth pour nous.

Un bémol, le temps de cuisson fantaisiste : 10 minutes pour transformer la pâte congelée crue en un croissant doré, c'est bien trop beau pour être vrai. Cela Marie de Babeth's Feast m'a assuré que l'entreprise révisait les instructions sur l'emballage. Dernière précision : ne vous fiez pas à leur forme courbée, ces croissants sont garantis pur beurre.

Résumé de nos impressions en vidéo :





La semaine suivante, nous avons testé les pains de Babeth's Feast que j'étais justement très curieuse de tester.

Commençons par la baguette. Vendue précuite, elle nécessite une vingtaine de minutes de cuisson comme le préconise l'emballage. Frédérique le souligne dans la vidéo, il s'agit plus d'une baguette de campagne qu'une baguette classique. Nous avons toutes les deux beaucoup aimé : Frédérique suggère de l'accompagner de fromage, je vous invite à la dévorer telle quelle. D'ailleurs, c'est ce que j'ai fait après le départ de Frédérique. Et hop, dans mon ventre.

Bon à savoir : contrairement à certains pains réalisés à partir de farine de blé américain, cette baguette était digeste et n'a pas causé de ballonnements.

Autre bonne surprise, les petits pains. Vous trouverez dans un sachet deux pains de chacune des quatre variétés proposées. Vendus précuits, prêts à être dévorés après une vingtaine de minutes au four, ils nous ont plu en raison de leur mie moelleuse et aérée, ainsi que leurs saveurs. Pour être honnête, je les ai trouvés très addictifs. Pourquoi pensez-vous que Frédérique a goûté à deux des quatre variétés de petits pains ?

Nos impressions en vidéo :





Aujourd'hui, Frédérique a quitté la région pour s'installer dans l'Etat du Rhode Island. Je suis contente pour elle, bien sûr, car son déménagement s'accompagne de changements positifs pour sa famille. Son amitié et sa joie de vivre vont cependant me manquer. Nous ne goûterons pas aux soufflés au chocolat ensemble mais qui sait, vous qui vivez dans la région de West Chester, vous seriez peut-être partante pour un déjeuner entre amies ? Après tout, il me reste encore deux petits pains au congélateur.

Pour résumer :

  • Babeth's Feast
  • Frais de port offerts partir de 50$ d'achats avec le code "hamburger&croissant" jusqu'au 30 avril 2016.
  • Une entreprise dynamique à qui je prédis un bel avenir. 
  • La copie est à revoir pour les brioches mais je recommande la baguette, les petits pains et surtout, les croissants !
  • A noter : Marie, la représentante de l'entreprise avec qui j'ai échangé plusieurs messages est très à l'écoute des retours clients.

Tuesday, January 5, 2016

Bonne année + mes projets d'écriture en 2016


Bonjour et bonne année à tous ! Je suis ravie de vous retrouver en ce mois de janvier après une saison des fêtes bien occupée. 2015 a été une année riche en changements pour moi puisque j'ai quitté mon travail, publié un guide, mangé - puis vendu - beaucoup de chocolat. Sur mon chemin, j'ai fait de superbes rencontres : Jean-Pierre du Panier Francais, Catherine de La Baguette Magique, Marine du site FemmExpat puis Jessica du French Morning dont cet article a changé le destin de mon guide. Il y aussi tous vos commentaires, "likes", commandes et e-mails qui m'ont aidée à aller de l'avant lorsque je n'en avais pas l'envie ou le courage. Merci.

En 2015, je suis donc allée là où je ne m'attendais pas, j'ai fermé des portes, ouvert des fenêtres et découvert que c'est en donnant - de l'amour, du chocolat - qu'on recevait. Je vous souhaite donc une nouvelle année remplie d'amour pour vous donner le courage d'explorer vos possibilités.

2015 était placée sous le signe de l'écriture et du chocolat et 2016 semble poursuivre dans cette voie. Dans ce billet, je fais le point sur mes projets d'écriture : pour le chocolat, je vous donne RDV en attendant un prochain article !

Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis


En ce début d'année, je suis enchantée de vous dévoiler la toute nouvelle couverture du Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Celle-ci est signée Dan McShane et je suis complètement fan de la touche vintage qu'il a su insufler au design. Cette image vient donc remplacer l'ancienne couverture de la version e-book, tandis que la couverture de la version papier reste pour l'instant inchangée. Je rêve à présent d'un carnet gourmand assorti au guide, qu'en pensez-vous ?

Cliquez ici pour acheter l'e-book et RDV sur Facebook et Instagram pour une chance de gagner le livre ce mois-ci.


J'écris, tu écris, on écrit

Crédit photo : WildHartPaper

En 2016, j'ai décidé d'écrire de nouveau de longues lettres pour retrouver le plaisir de correspondre. Oui, comme en 1996. Me voilà donc à la recherche de belles enveloppes, de jolies cartes et de stylos qui glissent sur le papier : n'hésitez pas à partager le nom de vos fournisseurs préférés dans les commentaires.


En 2015, je publiais mon premier e-book. En 2016, je vous offre un gabarit Word pour vous encourager à publier le votre. Téléchargez-le au choix au format A4 ou au format lettre US (8,5x11"). De mon côté, j'ai commencé la rédaction de mon prochain ouvrage en langue française. Un indice : on y trouvera des recettes. Je ne vous en dis pas plus pour le moment !


Vous habitez la région de Philadelphie ? Mon ami chocolatier Robert Campbell et moi-même vous donnons RDV le dimanche 17 janvier de 14h à 16h à Galer Estate Vineyard à Kennett Square (Pennsylvanie). J'interviendrai sur le thème de l'écriture tandis que Robert présentera ses chocolats bean-to-bar. Notez la possibilité d'acheter mon livre ainsi que les chocolats de Robert sur place.

700 Folly Hill Road
Kennett Square, PA 19348


Enfin, parce que vous êtes nombreux à me demander comment lancer un blog aujourd'hui, j'ai décidé de publier une série d'articles à ce sujet et de lancer un groupe d'entraide sur facebook.  Vous y apprendrez notamment à définir une stratégie digitale pour faire connaitre votre blog dès son lancement. Stay tuned...

Et vous, quels sont vos projets pour 2016 ?

Wednesday, November 18, 2015

Entretien avec Guenièvre, propriétaire de Little Gourmand à Nashville

Guenièvre, propriétaire de Little Gourmand à Nashville 
Mais qu'est-ce qui a donc poussé Guenièvre, la propriétaire de Little Gourmand, à ouvrir une boutique de produits français en plein cœur du Tennessee ? C'est la question que je me suis posée lorsque j'ai découvert l'existence de Little Gourmand par l'intermédiaire de mon travail pour Le Panier Francais. Depuis Nashville, capitale de la country, Guenièvre propose en effet macarons, sandwiches sur pain baguette, canelés et autres délices aux accents français à une clientèle américaine gastronome. Les comptes facebook et Instagram de la boutique sont de véritables bulles de réconfort dans lesquels il fait bon se réfugier en ce moment. J'ai voulu en savoir plus sur cette femme généreuse qui a su rassembler en peu de temps une belle communauté de gourmands.

1) Guenièvre, quel est votre parcours, qu'est-ce qui vous amenée à Nashville ?

J’ai un parcours assez atypique, puisque j’ai cumulé plusieurs vies professionnelles différentes mais qui finalement me servent toutes aujourd’hui. Après 15 ans de marketing pour Warner Bros en France, je suis partie avec mari et enfants au Canada à l’été 2001. Sur place, j’ai réalisé quelques documentaires puis ai travaillé chez un importateur de produits gastronomiques français. J’ai toujours été une passionnée de cuisine et une grande gourmande, et cette expérience m’a vraiment donné envie d’avoir ma propre entreprise, de faire découvrir à d’autres tous ces produits que j’adore. Les produits français étant déjà sur-représentés à Montréal, nous avons cherché une autre ville nord-américaine qui pouvait accueillir notre projet. J’ai la chance d’avoir un mari scénariste-réalisateur donc qui peut s’installer à peu près où il veut tant qu’il dispose d’un téléphone, d’internet et peut sauter dans un avion… Notre choix s’est porté sur Nashville, au Tennessee. Nous venions régulièrement dans cette ville que nous aimons beaucoup et avons assisté à son spectaculaire essor des 10 dernières années : les restaurants sont remarquables, les chefs affluent et les festivals liés au vin et à la gastronomie se multiplient. Et il n’existait aucun magasin de ce type ! Une sérieuse étude de marché nous a confirmé un vrai potentiel. Nous avons travaillé plus de deux ans sur le projet, sa faisabilité, la recherche du meilleur quartier, du local et bien entendu le montage du dossier d’immigration qui nous a permis de décrocher nos visas. Nous avons déménagé à Nashville en Octobre 2014 et Little Gourmand a ouvert ses portes le 14 Novembre 2014, il y a tout juste un an.

Crédit photo : Little Gourmand
 2) Présentez-nous Little Gourmand, que trouve t'on dans votre boutique ?

Little Gourmand est une épicerie fine française qui propose plus de 400 références différentes : confitures artisanales et miels, biscuits, thés Kusmi, sels et épices, produits du canard, baguettes, merguez, boudin noir ou blanc, macarons, foie gras, produits de la truffe, caviar, la liste est longue… Nous avons ajouté en Septembre dernier une offre de sandwiches typiquement français, à déguster sur place ou à emporter à l’heure du lunch : le classique jambon beurre bien sur, mais aussi un paté de campagne, de la rosette de Lyon ou des légumes aux herbes de Provence… Avec un expresso ou un Orangina, un macaron ou une tartelette en dessert nos clients peuvent venir chez Little Gourmand et manger "comme en France". Tous ceux qui sont allés en France sont revenus marqués par le goût du pain et les délicieux sandwiches. Je ne suis ni chef ni traiteur officiel mais on me demande aussi de plus en plus souvent de préparer des plateaux pour des soirées : plateaux de charcuteries, macarons ou canelés de Bordeaux. Cette activité est encore en cours de développement...


3) Comment décririez-vous votre clientèle ?

Il existe une communauté française à Nashville mais elle est très réduite, donc notre clientèle est à 98% américaine. Il s’agit évidemment de clients plutôt aisés, mais surtout de vrais amateurs de cuisine française. Ils sont très heureux de venir acheter leur pain français chez nous, de découvrir nos tapenades ou nos moutardes… Je fais évidemment pas mal de dégustations car ce qui peut nous paraître à nous complètement évident en termes de goût ou d’utilisation est pour certains complètement inconnu. Impossible de vendre des Calissons d’Aix dans une boite opaque à quelqu’un qui n’a aucune idée de ce qu’il achète ! Mais ils me font maintenant vraiment confiance et je ne compte plus les clients qui ne connaissaient ni rillettes ni cornichons quand nous avons ouvert et qui maintenant sont fans et font fonctionner le bouche à oreille… Nos ventes de Traou Mad sont exceptionnelles : ils me demandent tous quels sont mes gateaux préférés et en bonne Bretonne, je leur présente les Traou Mad qu’ils s’empressent d’essayer : ils adorent !

Crédit photo : Little Gourmand
 J’ai aussi eu d’agréables surprises puisqu’à l’ouverture j’avais choisi par prudence de ne pas proposer d’escargots, que je pensais vraiment trop "français" et n’avais que quelques boudins noirs… Erreur de ma part, on m’a réclamé les escargots très rapidement et ils se vendent extrêmement bien ! Et j’ai même eu à un moment une liste d’attente pour le boudin noir alors que j’étais en rupture de stock ! Bien sûr, ces produits à eux seuls ne suffiraient pas à faire tourner la boutique, mais ils prouvent que nos clients ont une vraie attente de produits différents de ce qu’ils trouvent dans les supermarchés locaux. Beaucoup de nos clients sont bien entendu allés en France, certains y vont même très régulièrement. Donc pour eux, revenir à Nashville et pouvoir acheter des macarons, du foie gras ou du gras de canard, c’est une manière de prolonger l’expérience.

Depuis début Septembre, notre offre de sandwiches français nous a aussi permis de toucher un autre type de clientèle : des gens qui ne sont pas forcément intéressés par la section épicerie parce qu’ils ne savent pas ou ne veulent pas cuisiner ce type de produits chez eux mais qui le midi viennent se chercher un sandwich qui change un peu de l’ordinaire… Et le pâté de campagne, qui avait démarré très timidement connaît maintenant un vrai succès !

4) J'imagine que vous avez déjà du recevoir la visite de stars de la country : une anecdote à partager ?

Nous en avons en effet reçu quelques unes. Étant moi-même une très grande fan de musique country, recevoir certaines de ces stars a été un grand moment ! J’ai par exemple fait les paniers de Pâques des trois filles d’un couple ultra célèbre qui vient régulièrement… Mais la règle à Nashville est de ne pas les importuner. Il n’y a aucun paparazzi ici, ils vivent tout à fait normalement et font leurs courses sans être dérangés, c’est bien ce qui fait que de plus en plus de célébrités de la musique, même hors country, s’installent à Nashville. Donc je me plie à la règle et n’ai jamais cité aucun nom sur les réseaux sociaux. Je tiens trop à ce qu’ils reviennent ! Il m’en manque encore quelques uns pour que la fan en moi soit comblée :)

Crédit photo : Little Gourmand
5) Pour finir, quelles surprises propose a donc réservé Little Gourmand pour la période des fêtes ?

Les Fêtes sont bien entendu une période très chargée et importante pour nous ! Nous venons d’embaucher notre première employée, une grosse étape de franchie car vient un moment où on ne peut pas tout faire tout seul… Les Fêtes sont l’occasion de proposer en magasin des produits qu’on ne trouve pas toute l’année comme le caviar, les magrets de canard ou pas mal de produits autour de la truffe. Les ventes de foie gras vont aller en augmentant jusqu’à Noël. Nous allons proposer des mignardises sur commande - un concept qu’il va certainement falloir expliquer un peu. Nous faisons beaucoup de paniers cadeaux : nous disposons de nombreuses de tailles de paniers, chacun peut y mettre ce qu’il veut, en fonction de son budget, et je fais un joli panier des Fêtes. C’est important pour moi que chacun puisse trouver son compte quel que que soit son budget et j’ai autant de plaisir à mettre en valeur un pot de confiture et un paquet de biscuits qu’un panier plus luxueux. Ce qui importe pour moi c’est le plaisir de voir tous ces gens découvrir et apprécier des produits dont je suis fière.

Les Fêtes seront aussi l’occasion de proposer des sandwiches festifs : au saumon fumé ou au foie gras… Et je préparerai aussi sur commande des macarons au foie gras. Nous allons lancer début Décembre les petits déjeuners "à la française" le samedi matin. Nous ouvrirons plus tôt et les clients pourront déguster leur espresso ou leur thé Kusmi avec un croissant pur beurre, un pain au chocolat ou des tartines de baguette avec beurre et confiture...

Je travaille aussi sur un projet de cours de cuisine mais le temps me manque pour le moment… donc on verra en 2016 ! Bref, j’ai encore plein de projets de développement en tête mais il faut aussi laisser les choses s’installer. Il y a un an, Little Gourmand n’existait pas et on a déjà parcouru un gros bout de chemin en 12 mois…

Little Gourmand
2209 Bandywood Drive
Suite D
Nashville, TN 37215
Tel : (615) 522-7134

Monday, October 26, 2015

Où je rencontre Robert Campbell, l'unique chocolatier bean-to-bar de Philadelphie

En compagnie de Robert Campbell

Si vous suivez mon défi "37 chocolats" depuis ses débuts, vous avez peut-être remarqué qu'il est impossible de s'intéresser au chocolat artisanal américain sans se pencher sur la région de San Francisco. Cette région est en effet associée à une tradition chocolatière qui remonte au 19ème siècle avec la création de Ghirardelli, Guittard ou, plus récemment de Scharffen-Berger et TCHO. Je me désespérais de trouver un chocolatier plus près de chez moi, en Pennsylvanie, lorsque Robert Campbell, autrement connu sous le nom de Chocolate Alchemist, m'a contactée sur Instagram. Son compte était alors assez fouilli et c'est en échangeant quelques messages avec lui que j'ai découvert qu'il s'agissait de l'unique chocolatier bean-to-bar de Philadelphie.

Un chocolatier bean-to-bar (de la fève à la tablette en français) est un artisan qui produit ses tablettes à partir de fèves de cacao sélectionnées par ses soins. C'est un processus long et coûteux mais qui permet d'obtenir des barres avec beaucoup de personnalité sans recourir à des additifs tels que la vanille ou la lécithine de soja. Vous le constaterez d'ailleurs en regardant notamment mes revues mais beaucoup de chocolats artisanaux (craft chocolate en anglais) ne contiennent que deux ingrédients : des fèves de cacao et du sucre.


Via la magie des médias sociaux, Robert Campbell m'a invitée à découvrir ses tablettes de chocolat ainsi que ses chocolats chauds il y a une dizaine de jours. Un gros rhume a failli m'empêcher de le rencontrer à la dernière minute mais Robert a trouvé les mots pour me convaincre de venir.

"So I have been breaking my a** making bars for this weekend and now your not coming?"

Gloups.

Après m'avoir assuré que son système immunitaire était particulièrement performant (tout ce chocolat, sûrement), j'ai donc laissé à Jonathan le soin de s'occuper des enfants et j'ai pris la voiture en direction de Philadelphie.


Robert Campbell ne possède pas (encore) son propre atelier. Il produit ses chocolats dans la cuisine de Sazon, le restaurant vénézuélien de sa femme Judith. Sazon est situé dans un ancien quartier industriel de Philadelphie, les Northern Liberties, qui attire aujourd'hui artistes et jeunes familles.

A l'ouverture ce matin, c'est la maman de Robert qui s'est levée pour m'accueillir dans le restaurant encore vide.

"Bob, she's here !"

Robert est apparu dans un tablier tout propre puis il est venu me saluer - une bise sur la joue gauche suivie d'un hug.



Robert est un artisan aux allures de rock star. Il aime le sport et la moto mais c'est le chocolat qui le passionne. Il est capable de parler de chocolat pendant des heures et il n'a pas la langue dans sa poche lorsque nous abordons le sujet de ses concurrents, des critiques gastronomiques et des tendances en matière de chocolat (il pense aux chocolats d'origine). Il s'emporte régulièrement sur Instagram et j'ai vite arrêté de compter le nombre de fois qu'il a prononcé le mot f*** en ma compagnie.

Aux alentours de midi, Robert m'a suggéré de déjeuner pour que je puisse déguster ses chocolats dans les meilleures conditions. Il m'a suggéré un plat, que j'ai commandé, et c'est ainsi qu'une surprenante mais savoureuse omelette au poisson et aux plantains s'est matérialisée devant moi.


Voilà donc 11 ans que Robert réalise son propre chocolat chaud à Philadelphie à partir de fèves sélectionnées par ses soins. C'est une boisson qui l'inspire et qui complémente à merveille les plats que Judith prépare en cuisine. Robert considère le chocolat comme un véritable aliment et non comme une confiserie. Il s'agit pour ce grand sportif d'une véritable source d'énergie et de nutrition. Il est critique à l'égard des chocolatiers qui travaillent le chocolat tels des orfèvres et soumettent leur produit à des cycles de tempérage répétés.

Il aime les mélanges de cacao qu'il lui permettent d'exprimer sa personnalité en tant que chocolatier. Il ne supporte pas le conchage excessif des tablettes qui privilégie l'obtention d'une texture lisse et crémeuse au détriment du goût. Pour illustrer son propos, il m'a fait goûter un fragement d'une plaque de chocolat conchée pendant 72 heures qui nappait effectivement le palais de manière excessive.

Les tablettes de Chocolate Alchemist sont disponibles en deux formats, classique (2 oz environ) et en mini-barres, comme le fait Twenty-Four Blackbirds. Je lui laisse ici le soin de présenter ses chocolats.


Les tablettes de Robert sont à l'image de son créateur : sans compromis. Leurs arômes sont intenses mais équilibrés. J'ai adoré son Clasico qui rassemble toutes les qualités que je recherche dans un chocolat : crémeux, fort en cacao et croquant, grâce aux morceaux de noisettes incorporés dans les tablettes.


J'ai ensuite testé ce pour quoi Chocolate Alchemist est le plus connu : le chocolat chaud ! Il s'agit selon lui de la meilleure manière de déguster la fève de cacao, si bien qu'il propose 27 variétés de chocolats chauds. J'en ai moi-même goûté trois, à commencer par le "Calabaza". Inspiré par l'automne, ce chocolat chaud contient de la courge fraiche, de la muscade, des noix de pécan et des graines de courge. C'est un vrai chocolat chaud riche en goût qui se mange à la cuillère mais qui relève le pari difficile d'être riche et nourissant sans être sucré ou écoeurant. Une réussite. Le "Clasico" est une interprétation d'un chocolat au lait classique. Enorme coup de coeur encore pour ce chocolat onctueux, très peu sucré encore, qui laisse les nuances du mélange de cacao pleinement s'exprimer. C'est vraiment le meilleur chocolat chaud auquel j'ai goûté aux Etats-Unis.

Le troisième chocolat était réalisé à base d'eau pour les plus hardcores des chocophiles. Pour être honnête, j'ai eu du mal à apprécier ce chocolat acide et à peine sucré à la texture granuleuse. C'est en effet une boisson pour les vrais amateurs de cacao pur.


J'ai passé au final plus de quatre heures en compagnie de cet incroyable chocolatier. J'ai été touchée par son hospitalité (il m'a offert ses chocolats chauds et ses tablettes) ainsi que pour son incroyable soutien pour mes revues dont l'audience reste encore confidentielle. Robert, sa femme et sa maman (car j'ai aussi fait sa connaissance) sont des personnes entières et authentiques avec qui je partage cette même revendication, celle de pouvoir être soi. 


Chocolate Alchemist & Sazon
941 Spring Garden Street
Philadelphia, PA 19123
Tel. (215) 763-2500
Site : www.SazonPhilly.com

Monday, August 31, 2015

Défi 37 chocolats : revues 2-8

 

Me voici de retour sur le blog après un été studieux, partagé entre la sortie de la version papier de mon guide, les commandes générées par un chouette article sur le site "French Morning" et les dégustatations de chocolats. En effet, souvenez-vous, au début du mois de juin, je vous annonçais mon intention de déguster 37 chocolats produits aux Etats-Unis avant mon 37ème anniversaire le jour de Halloween. L'objectif ? Casser ma routine chocolatée Valrhona/Theo/Endangered Species et vous faire découvrir la richesse et l'étendue de l'offre chocolatée aux Etats-Unis. J'ai filmé 15 revues de chocolats à ce jour et voici sans plus tarder un petit compte-rendu en texte et vidéo des revues 2 à 8. 

Revue no. 3 -  Ghirardelli Evening Dream, 60% cacao. 


Les chocolats Ghirardelli se trouvent partout : au supermarché, chez Target et même chez CVS. La variété "Evening Dream" n'est pas la plus commune mais c'est celle que je préfère. J'ai aimé la forme longue et fine des carrés et les arômes de vin ("fermented red fruit" nous indique le dos de la tablette) de ce chocolat. La marque Ghirardelli produit des chocolats de qualité très inégale, le 70% est correct, la tablette aux noisettes et ses arômes de chocolat brûlé sont à éviter.

Retrouvez ma revue en vidéo (oui, je sais, on voit Lindt sur la capture d'écran mais je ne maitrise pas encore complètement YouTube) :

  • Lieu de production : non précisé
  • Prix : 3$ la tablette de 100g.
  • A retrouver au supermarché.
Revue no. 4 - Scharffen-Berger, variété Bittersweet, 70% cacao


Un cran (et même deux) au-dessus de Ghirardelli, vous trouverez Scharffen-Berger. Dans des emballages de papier sobre, vous trouverez des chocolats savoureux et raffinés. La variété bittersweet, dont j'ai beaucoup apprécié l'intensité et la longueur en bouche des arômes, a fait l'objet de ma troisième revue. C'est sans aucun doute mon chocolat de supermarché préféré qux Etats-Unis. Vous trouverez cette tablette, ainsi que d'autres chocolats de cette marque, dans le rayon bonbons (candy aisle) des grands supermarchés ainsi que dans certaines épiceries fines. Mention spéciale pour la variété à la pistache qui a fait l'objet de ma quatorzième  revue.

Retrouvez ma revue en vidéo :

  • Lieu de production : San Francisco, Californie.
  • Prix : 4$ environ pour une tablette de 3 oz (85g)
  • A retrouver dans les plus grands supermarchés tels que Wegman's et dans certaines épiceries fines.
Revue no. 5 - Twenty-Four Blackbirds, Madagascar 75%


Nous quittons les rayons des supermarchés pour nous pencher plus sérieusement sur les chocolats artisanaux dits craft chocolates en anglais. Twenty-Four Blackbirds produit de minuscules barres de chocolat de 14g, parfaites pour accompagner une tasse de café. Leurs chocolats ne contiennent que deux ingrédients : du cacao et du sucre. Le chocolat Madagascar m'a surprise par sa couleur pâle proche de celle d'un chocolat au lait, ses délicates notes d'agrumes et son absence totale d'amertume. Une bonne entrée en matière pour qui veut découvrir le vaste monde des chocolats artisanaux.

Retrouvez ma revue en vidéo :


Revue no. 6 - Woodblock Chocolate, Dark Milk Chocolate


Direction l'Oregon pour découvrir un chocolat au lait très fort en chocolat. Le "Dark Milk" de Woodblock Chocolate contient en effet 65% de cacao pour une barre sensuelle aux saveurs légèrement acides. Une texture fondante, des saveurs complexes : je suis fan !

Retrouvez ma revue en vidéo :


Revue no. 7 - TCHO, Ghana, 70% de cacao


"New American Chocolate", c'est le slogan rempli de promesses de la marque TCHO. J'ai eu un vrai coup de coeur pour le packaging très travaillé des tablettes : recto, le fabricant décrit en quelques mots les saveurs des tablettes ; verso, des informations plus détaillées sur les arômes. A l'intérieur, une photo du créateur et des informations plus précises au sujet des producteurs de cacao. L'enthousiasme de la marque pour son produit est évident et contagieux. Le chocolat est de bonne qualité : fondant avec un goût prononcé de chocolat assez long en bouche. Mention spéciale pour le chocolat aut lait à 55% de cacao qui a fait l'objet de ma 15ème revue

Retrouvez ma revue en vidéo :

  • Lieu de production : Berkeley, Californie
  • Prix : 4,99$ la tablette de 2 oz (58g)
  • A retrouver dans les rayons bios des supermarchés et sur le site marchant de la marque.
Revue no. 8 - Acalli, chocolat au lait 65% cacao


COUP DE COEUR !

J'ai a-do-ré cette tablette venue tout droit de la New Orléans ! Comme certains livres qui nous hantent longtemps après les avoir refermés, le souvenir de ce chocolat au lait 65% de cacao de Tumbes (Pérou) continue de me poursuivre plusieurs semaines après l'avoir dècouvert. J'ai aimé ses arômes intenses et complexes, qui se libèrent dès la première bouchée, l'équilibre de ses saveurs et sa texture parfaitement lisse sans être grasse. Bravo Acalli !

Retrouvez les deux premières vidéos du défi ici et les six suivantes par là. N'hésitez pas à vous abonner à ma chaîne YouTube et à me rejoindre sur la page facebook du projet pour suivre l'avancée du projet.

A vous maintenant : connaissez-vous un ou plusieurs de ces chocolats ? Quels sont ceux que vous aimeriez découvrir ? Et ceux que vous aimeriez me faire découvrir ?