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Wednesday, January 27, 2016

Houle et Surprises


Cela fait une petite quinzaine que nous voguons en solo loin des "cyber-ondes". Enfin pas si seuls que ça... Madame Houle DeNord (une aristocrate c'est sûr) s'est associée à Monsieur Bonnesurprise pour faire et défaire notre programme initial...à bon essiant.

Au départ de Pointe à Pitre, jusqu'au dernier moment, deux options de route nord sont restées à l'étude: côte au vent ou sous le vent ?
À l'étude des fichiers météo, les paramètres de vent invitaient à partir côté Atlantique.
Cependant, la fameuse dépression subtropicale transformée en Ouragan Alex sur les Açores a laissé sur son passage cette fameuse aristo.
Après un tour de l'île par la route avant le départ et une réunion de l'équipage, à l'unanimité (2 voix contre... heuu... 0), nous décidons de passer comme l'année dernière par la côte Caraïbe. Certes, nous aurons moins de vent mais nous serons à l'abri de cette houle qui s'amortit progressivement.

Nous avons choisi de faire escale au niveau de la réserve Cousteau, les mouillages encombrés en février d'Anse à la Barque et de Deshaies ne nous ayant pas laissé de souvenirs transcendants...
D'après notre guide nautique, il y aurait quelques rares bouées (jaunes) à disposition des plaisanciers au coeur de la réserve Cousteau aux abords de l'ilet Pigeon.
Lors de l'approche, nous découvrons bien 3 bouées jaunes perdues au milieu d'une multitudes de blanches (réservées aux professionnels du tourisme).


Une est disponible. Il est précisé qu'elle peut être utilisée par des bateaux jusqu'à 12 mètres. Ça tombe bien Ti'Amaraa affiche 11,74m sur ses papiers.
Oui mais... bof...
L' espace entre les bouées est riquiqui. La faiblesse du vent fait que les embarquations tourniquotent dans tous les sens. Elle ne semble pas adéquate pour notre cata.
L' ilet est aussi abordé par une armada de kayaks et autres snorkellers tout droit débarqués... au moins de Mars au vu de leurs équipements hightech à faire pâlir le bonnet du commandant de la Calypso... 
Re...bof...
Oui mais l'eau est d'une clarté attirante, les fonds et les poissons sont des appels à la baignades.
Re réunion de l'équipage, re votes (on a un boulooo !).
Nous poserons donc Ti'Amaraa au mouillage de la Pointe Malendure (juste en face des ilets) et nous reviendrons avec notre ti Ti'Amaraa. Lui sera à son aise sur la bouée jaune, et nous bien plus tranquille pour barboter.
14h30 nous mouillons au large des 3 à 4 bateaux de voyage présents. On va être bien ici pour deux nuits.
C'est sans compter sur la horde des bateaux de loc déboulant dès 16h. Les manoeuvres sont hasardeuses pour certains. Notre cata semble être une balise d'approche car instincts grégaires aidant, il est en quelques minutes cerné par des équipages anglo-yankees.
Il fut un temps cela nous gâchait un peu la soirée d'avoir un cata de 60 pieds posé littéralement SUR notre ancre à moins de 30 mètres de notre étrave. (tellement dessus qu'il sectionnera notre bouée de mouillage en repartant grrr).
Comme il disait dans la pub: "ça c'était avant". À présent, cela en vient presque à nous amuser. Surtout lorsque l'on suit l'évolution inversement proportionnelle de la lumière du jour et de leur taux d'alcoolémie. Il est certain qu'ils vont bien dormir. Heureusement que le fond de sable  est de bonne tenue... L'essentiel est qu'ils passent de bonnes vacances ;)).

La deuxième nuit sera nettement plus calme, nos voisins, qui n'ont pas le temps de s'attarder, sont partis faire profiter de leur musique Country et de leurs couvre-chef de Cowboys dans une autre Anse. Thanks :))

Bon, vous vous demandez: Monsieur Bonnesurprise, il intervient quand ??
Dès que l'on a mis la tête sous l'eau au sein de cette Réserve Cousteau. Ce n'est pas surfait.
Il s'agit d'un véritable aquarium grandeur nature. À portée de palmes, il est facile de passer l'après-midi en compagnie d'énormes poissons perroquets aux coloris arc en ciel flamboyants, des poulpes timides, des balistes étincelants, des poissons coffre aux expressions dignes de films d'animation, des bancs de poissons multicolores traçant leur route parmi éponges et gorgones majestueuses sans se soucier un instant de notre présence.
Un festival offert par Dame Nature.
Comme l'on comprend l'interdiction de mouiller, de pêcher ou de chasser dans la zone, ce serait tellement dommage.
Ilet Pigeon et ses alentours viennent de décrocher leur place dans le Top 5 de nos coins préférés pour jouer du tuba avec les Tobago Cays, Mayreau, Grande Anse d'Arlet et Tobago.
D'ailleurs, le virus nous a repris... Une forte envie de plonger à nouveau !!!!
Cependant, une fois de plus la météo prime. Chers compagnons sous-marins ne bougeaient pas. On revient dans quelques semaines.

Une belle journée nous attend en effet dès le lendemain avec un vent modéré d'Est: idéal pour parcourir la cinquantaine de miles qui nous séparent d'Antigua.
En 7h30, nous sommes rendus. Nous glissons le long d'un littoral bordé de plages de sable or sans fin avec l'impression de voler sur un lagon turquoise comme un avant-goût de la Polynésie, chère à nos coeurs. 
Quelques hôtels de luxe ont investi des points de vue avec beaucoup d'harmonie et de discrétion.

Nous naviguons sous voiles plusieurs heures par un souffle d'air doux dans 4 mètres d'eau à travers toutes les nuances d'azur.
Instant assez magique !




Initialement, nous ne pensions pas nous arrêter à Antigua (déjà visitée en février dernier) mais filer directement sur Saint Barthélémy via Barbuda.
C'était sans compter sur le faire part envoyé par notre aristo via les ''appels à tous météo '' du Cross sur le 16. La voilà de retour pour 2 jours. Notre route étant justement plein nord et n'étant pas pressé si on peut éviter 2m de creux de face, on s'en passe.
Jolly Harbour sera donc notre refuge. Ce port est un complexe lacustre où des bras d'îles artificiels ont été aménagés pour permettre la construction de villas individuelles avec dock privé. On y découvre tous types de maisons, de bateaux, de docks.



De nombreux retraités anglais, américains et canadiens y coulent une ''step three'' paisible. On est bien loin de Falmouth Harbour et de ses marinas jetset.


Ti'Amaraa patientera tranquillement à l'entrée de la marina au mouillage calme sur 1,70 m d'une eau couleur émeraude laiteuse avec vue sur une plage déserte où virevoltent de belles frégates.
Serions nous posés dans un décor de cinéma ? 
Suivant l'orientation du soleil, l'eau passe du bleu, au vert... jusqu'au blanc, couleur du sable. Les bateaux semblent posés sur le fond au petit matin.

Merci Madame et Monsieur les perturbateurs de programme pour cette escale ''forcée''

Entre 2 avis de houle, nous avons eu des conditions de navigation idéales pour rallier Barbuda puis Saint Barthélémy.
On avait beaucoup lu sur Barbuda. Peu de navigateurs poussent sur cette route en dehors des lignes classiques pour St Martin et St Barth.
Nous n'étions qu'une poignée de bateaux de voyage: 6 dont 5 pavillons tricolores (tiens, tiens, serions-nous une nation anti-sentiers battus ?)

Nous avons été émerveillés par cette île sauvage à la plage déserte. Nous naviguons à nouveau dans 4/5 mètres d'eau d'un bleu encore différent. Si certain(e)s arrêtent leurs décomptes à 50 nuances, on peut vous garantir que dans les cyans il y en a beaucoup plus !!

On nous avait parlé de LA particularité de la plage de Barbuda. Nous avions écouté sans trop vraiment y croire ou du moins en estimant, qu'un peu comme pour le rayon vert, il devait falloir une bonne conjoncture lumineuse pour voir ces fameux reflets...roses.
Oui vous avez bien lu !!
Pour vous prouver que l'on n'a ni fumé la mangrove, ni abusé de boissons alcoolisées pendant nos escales forcées, la preuve en images.
C'est SPLENDIDE !!






Nous aurions pu rester des jours dans ce paradis. C'était sans compter sur la famille à sang bleu: Mademoiselle Houle Denordouest, la petite soeur.
À priori, elle a nettement moins d'humour que sa frangine.

Ti'Amaraa !
On va te trouver un meilleur mouillage.
Pour ce faire, que dirais tu de revêtir ton Parasailor pour 60 miles de nav au portant vers St Barthélémy ?
6h30 le soleil se lève, la lune est encore là.





On glisse à plus de 6 noeuds par 4 Beauford à 180.
On fait route avec un Oyster 56 pieds... sans voile de portant. La lutte est serrée.
Notre caravane sur l'eau avec son cerf-volant orange lui colle au dent comme un caramel mou.Hihihiii !!!
Petit mais costaud !!!
Notre Parasailor après ses un an de repos fait à nouveau des merveilles.

On la kiffe notre vie !!


Wednesday, September 30, 2015

Cap à l'est

Pour une fois nous ne suivons pas la route des alizés vers l'ouest.

En effet, pour rejoindre Tobago en provenance de Trinidad,  il faut commencer par longer la côte nord d'ouest en est. Une quarantaine de miles à avaler contre vent et courant avant de pouvoir prendre une route directe sur Tobago via le "Galleons Passage".
Ce chenal est réputé pour son courant travers défavorable.  Il est donc préférable de traverser "au plus court" entre les 2 îles.



Pour le voyage de Ti'Amaraa,  c'est autant que possible la météo qui décide nos jours et horaires de départ. 
Prêts depuis une dizaine de jours,  nous avons attendu le bon compromis : vent, vague, courant.  Lorsque les gribs se sont affinés,  il est devenu évident que ce serait une nav de nuit.





Petite précision : bien que Trinidad et Tobago soient un même pays, il est nécessaire de faire des "formalités" douane et immigration avant de se rendre sur l'île voisine.
En quelques minutes, et avec de charmants sourires, nous avons obtenu les tampons indispensables à notre route. 
Des papiers en règle,  une météo stable, il n'en fallait pas plus pour que Ti'Amaraa se dégourdisse les coques après ses 3,5 mois trinis.
Quel sentiment étrange en passant la Boca !




L'excitation du large et du voyage qui reprend est légèrement voilée par la nostalgie de quitter cette île si attachante.
Les aurevoirs aux copains ont été embués dimanche.
Nos coeurs étaient gros au petit matin lors d'un dernier 360° de Bye Bye à Chacachacare.

C'est la première fois que nous quittons une escale avec cette sensation douce amère. Un petit peu de l'esprit de Ti'Amaraa est resté sur cette terre. Quant à nous, nous gardons gravé dans nos rétines tel un arc en ciel, les couleurs flamboyantes de cette nature.
Qui sait ?
Au retour de la Grande Boucle, ce pourrait être une belle option ?

But go, goooo !! Show must go on !!!

C'est donc en fin d'après-midi qu'avec notre bateau copain Jonathan,  nous avons levé l'ancre Cap à l'est.
Un magnifique coucher de soleil sur le Venezuela semble saluer notre départ. Ça y est nous sommes en route. Notre vie est là.

Les fameux miles redoutés en bord de côte nord ont été expédiés en moins de 6 heures. Courant et vents conformes aux prévisions voire même un peu en deçà ! Ça, c' est fait !
En plus de ces conditions parfaites, Madame Méga Lune a joué les assistantes lumière dès la tombée de la nuit. 
Que demander de plus ?



L'équipage reprend très vite ses marques malgré les mois de cabotage loin des cyclones. Le rythme des quarts se réinstalle naturellement.  Bon sang que nous sommes bien sur ce bateau ! Il nous offre des moments de vie, des sensations, des émotions,  des panoramas inoubliables ...
Les lumières de Tobago scintillent derrière notre génois. Le vent à 30° est établi à 15 nds. Le courant dévaforable est bien au RDV. Il nous mange 2 nds entre la vitesse surface et la réelle GPS mais on tient nos 6 noeuds de moyenne avec la combinaison Grande voile/Génois et les 2 moteurs à 2500 tours. 
Le jour se lève lentement.  Mme Méga Lune file se reposer. Merci pour les Watts !
Les premières lueurs nous offrent une côte découpée verdoyante embaumant les parfums de fleurs tropicales et bordée d'une eau limpide émeraude.

78 miles nautiques en 13 heures, 6 noeuds de moyenne avec les conditions particulières de cette route : encore une fois nous sommes bluffés par les performances de notre petit cata.

5h30 arrivée sur Charlotteville

C'est le mouillage de Pirates Bay à Charlotteville que nous avons choisi pour y établir nos quartiers d'automne durant quelques jours. 

Nouvelle escale, nouvelles histoires, nouvelles rencontres ...et retrouvailles avec nos amis MilPat qui font eux aussi route cette même nuit pour la même destination via Grenade.
Six mois que de l'eau a coulé sous les coques de nos catas, on va en avoir des choses à se raconter. :))

Petit coucou de bonne nuit à Jonathan


1er coucher de soleil sur Tobago ... Allez au dodo








Saturday, September 26, 2015

Flash back en images

Revenons plusieurs mois en arrière.
Résumer 16 jours en 4 minutes...

Un peu frustrés de ne pouvoir vous mettre en ligne la version HD pour le moment.


Sunday, June 14, 2015

Sur la route de Grenade à Trinidad

Nous avions beaucoup lu sur cette route qui allait nous mener au plus près des côtes vénézueliennes.  Courants, vagues, Go fast et autres trafiquants de poudre, rien n'est épargné dans certains articles aux voyageurs en quête d'informations...
Nous avons appris à nous méfier de "radio ponton". Nous avions aussi des échos très positifs de Trinidad & Tobago. 
Une belle fenêtre météo a fait le reste.

Nous voilà donc lancés à la tombée de la nuit pour une nav de 85 nm qui devrait nous conduire au petit jour devant les côtes de Trinidad. Nous avions prévu 15 à 16 heures de nav. Nous n'en mettrons que 14 par un bon vent de 20/25 nds variant entre 60° et 90°.
Seul un grain est venu mettre un peu d'adrenaline avec des rafales subites à plus de 40 nds en pleine nuit et un run à plus de 9 nds pour notre cata. Heureusement cela n'a pas duré. Nos 6 noeuds de moyenne avec une navigation confortable nous suffisent amplement.



Alors, nos impressions sur cette fameuse route ???

1ère constation :
Beaucoup de bateaux voisins au mouillage à Grenade ont fait la même lecture météo que nous.  On a l'impression de vivre un départ de régate. C'est amusant de voir tous les équipages se préparer entre dernieres courses de frais, débarquement des poubelles ... une vraie vie de village. 

2ème constatation :
Il n'y a pas 50 caps à prendre pour viser l'entrée de la baie de Chaguaramas.  Résultat des courses tous les bateaux se suivent. Notre trace et les échos AIS des voisins sont telle une mère cane avec ses petits.
Seule la comparaison est sympathique.  Sur l'eau, de nuit, c'est une attention permanente. Ça navigue serré !
Et pour couronner le tout pendant un de ses quarts le Cap a eu droit à un bateau sans lumière,  sans AIS ... une ombre noire dans le noir.
Génial !...
A priori, en déboulant sur lui on a reveillé ce capitaine et il a immédiatement allumé ces feux de nav. Quelle inconscience !!
Surtout que nous avons croisé aussi beaucoup de gros, de très gros cargos et supertankers, il n'aime pas la vie ce gars, c'est sûr. Ou peut être avait il trop écouter "radio ponton", craignait de  mauvaises rencontres et voulait passer discrètement ?
Bref...

3ème constatation :
Pas un go fast,  pas un bateau louche, pas de pirates à l'horizon.
A l'inverse, un accueil chaleureux des pêcheurs au petit jour à l'arrivée sur les côtes.
Comme pour St Vincent ou la Dominique,  nous ne pouvons confirmer les mauvaises rumeurs.  Pour nous : RAS




Ah pardon, on oubliait ... nous avons tout de même été pris en escorte par une bande de locaux forts amicaux : un banc de plus de 50 dauphins. En 14 mois de nav, nous n'en avions jamais vu autant.   Des gros, des bébés tous ont joué pendant de longue minutes avec Ti'Amaraa alors que le soleil se levait sur la côte découpée de notre nouvelle escale. On ne s' en lassera jamais ! Merci les loulous !



4ème constatation :
L'entrée dans la passe nommée Boca del Mono à 6 heures du matin est magique. Les oiseaux nichés dans la forêt alentour sifflent à tue tête. Les pélicans piquent devant les étraves pour pêcher leurs petits déjeuners iodés.




Des effluves de fleurs et de végétation tropicales embaument nos narines.
La fatigue de la nuit de quarts s' envole.
Des années que l'on entend parler ou que l'on lit des articles sur "la Mecque des bateaux de voyage", et nous y sommes. Cette entrée restera un moment fort pour nous 2.




Bien sûr le mouillage dans la baie de Chaguaramas est moins glamour. Nous sommes dans une zone technique et c'est le jeu. Ceci dit on a connu bien pire.


Petit conseil : arrivez de bonne heure pour récupérer une bouée (5$ us/nuit). La zone pour mouiller est très réduite, assez profonde et le vent même faible est tourbillonnant. 
Nous sommes donc en place sur bouée pour préparer le bateau en vue du grutage dans quelques jours.  Nous avons eu un RDV avec Don, le responsable de PowerBoats.  Tout semble hyper pro. Il est de plus passionné de catamaran. Il en a construit 3. Il nous a réservé un accueil personnalisé avec entretien dans son bureau pour tout caler. Quel service ! Ti'Amaraa sera le 1er Lagoon 39 gruté dans ce chantier mythique de la Caraïbe !!
Serions nous le premier 39 à tremper nos coques par ici ?

Pour finir dernière information pour les navigateurs qui comptent venir à Trinidad. 
Respectez bien la procédure un peu fastidieuse et longue qu'impose l'immigration et les douanes.
Venez faire les clearances dès votre arrivée et ce avant 16h pour ne pas avoir à payer de frais supplémentaires. 
Prévoyez de quoi vous occuper.  Nous avons passé 2h30 dans les bureaux. Vous vous rappelez des canetons de notre histoire... et bien nous nous sommes tous forcément retrouvés en même temps au même endroit pour la même et seule officier d'immigration.
C'est sympa : il y a des chaises, CNN qui tourne en boucle sur la télé, une clim qui vous congèle sur place. Que du bonheur ;-)
Aussi reperez bien votre "place" dans le tas d'homonavigatus dont la patience diminue proportionnellement aux heures qui s' égrenent... car lorsque l'officiel dit "next" ... c'est un peu la panique... voire le pugilat. 
L'opération se renouvelle aux douanes mais ça passera beaucoup plus vite.
C'est long,  pointilleux,  rébarbatif, pas forcément souriant mais ça ne nous a coûté que 9$ us pour 3 mois de visa.
Si on ne respecte pas les délais,  l'ordre et les heures la facture est plus lourde. Certains bateaux en ont fait les frais.

Allez, on file... on parle, on parle...c'est pas tout ça mais la vie de chantier commence !!
Bye

Tuesday, May 19, 2015

En direct live

Une fois n'est pas coutume c'est en direct de la nav Sainte Lucie /Bequia que nous redigeons et publions ce petit post.
Les paramètres pour commencer :
8h00 du mat
Chenal entre Ste Lucie & St Vincent
T°air : 30°
T°eau : 29°
Vent : 15/20 nds
Vitesse loch : 7 nds
Vitesse GPS : 5 nds
Jeu de voile : Grande voile et Code zéro

Ah ce code zéro,  une merveille!  Sans lui avec les 2 nds de courant contraire nous nous trainerions voire il faudrait jouer du moteur pour essayer de maintenir une vitesse correcte.

Depuis 2 jours, nous avons retrouvé les conditions de nav que nous aimons tant. Les chenaux inter-iles ne sont pas synonymes de machines à laver en mode essorage.  Nous ne sommes plus obligés de veiller aux grains... L'expression populaire ne vient peut etre pas de la marine mais on peut vous assurer qu'en mer quand le nuage déboule accompagné de ses rafales on comprend bien le sens de "veiller au grain".

Aujourd'hui rien de tout cela. La nav est idéale.  Nous naviguons de concert avec Marie Galante,  bateau copain depuis Ténérife.
A bord chacun profite du moment.  La mise en place et le réglage des voiles devient un autonomatisme. Les manoeuvres s' enchainent, presque plus besoin de se parler.
Ti'Amaraa ronronne et glisse sur une mer docile.
Nestor pilote réglé en mode vent. C'est l'alizé qui nous pousse et fait notre route tout en douceur.
Nous traçons vers la porte de notre petit paradis : Bequia et les Grenadines...

Juste bien ♡


Pour la suite du live et des photos rdv sur la page Facebook : le voyage de Ti'Amaraa

Wednesday, May 13, 2015

Chères Étoiles

Et si un jour nos outils de navigation électroniques ne fonctionnaient plus ? Et si la couverture mondiale GPS arrêtait subitement de nous positionner ?
Que ferions nous, nous voyageurs des mers contemporains ?
Comment faisaient ils avant ?


Autant de questions que nous nous sommes posées avant le départ ou lors d'errances nostalgiques au large à imaginer Christophe Colomb et ses équipages se frayer un chemin dans un océan inconnu.

Un ami nous avait confié son "précieux" à bord avec la mission de le faire voyager à nouveau.

voir l'article : un objet prêté
http://www.tiamaraa.blogspot.com/2014/03/un-objet-prete.html?m=1

Et ce bel objet y aurait-il moyen de lui redonner du service ?

Armé des réseaux internet rapides de notre vie terrestre,  le Cap avait, avant le départ, cherché,  téléchargé, essayé,  supprimé, re-téléchargé des dizaines d'informations et autres logiciels pour essayer de comprendre le B.A Ba de l'engin. Nous étions encore loin d'un positionnement. Cependant, le logiciel Navastro semblait simple et prometteur.  Décision est prise, il sera du voyage bien au chaud dans un disque dur du bord. Nous verrons plus tard.
Il aura attendu un an avant que l'on croise la bonne étoile qui allait faire sortir de l'ombre ses équations. 

Cette bonne étoile a démarré son job en guidant nos coques vers la baie où Banik se reposait après sa longue route autour du monde. (www.banik.org)

Une soirée,  une discussion, la mise en commun de l'expérience de positionnement astro de Jean-Baptiste et des recherches logicielles embarquée sur Ti'Amaraa. Il n'en faut pas plus pour faire deux capitaines heureux.

C'est la révélation : ce logiciel permet la simplification d'heures de calcul noyés sous les éphémérides tout en donnant un positionnement précis et rapide. Jean - Baptiste est ravi, finis les almanachs, les fiches de calcul et les migraines...

De son coté, le Cap apprend sous les conseils du maître à domestiquer le bel objet. Le sextant et sa collimation sont réglés.  Les premières droites de hauteur se dessinent, les positions tombent. Ça marche !!!

Lequel des 2 capitaines est le plus comblé ? L'histoire ne le dit pas.

Un beau moment d'échange et de partage qui, comme chez les gaulois authentiques, c'est terminé autour d'une joyeuse tablée jusqu'à tard.

Merci Jean-Baptiste & Anik pour le temps que vous nous avez offert. Électronique ou pas, logiciels ou pas, les belles rencontres sont intemporelles surtout lorsqu'elles sont sous le signe de la générosité.

Merci aussi à Olivier Ravet et Jean-Pierre Cazaux pour Navastro, du beau boulot. Merci pour cette mise à disposition gratuite de votre développement sur la toile.

Merci chère "Bonne Étoile" pour tous les efforts déployés pour faire notre bonheur quotidien et à présent notre route. Keep in touch...

Tuesday, December 2, 2014

Ti'Amaraa est entré sous les tropiques


Nous l'avons fait. Nous sommes entrés dans l'aire de jeu. "Sous les tropiques" soit mais pas encore du bon côté de l'océan.  Nous postons ce texte de Mindelo la mythique escale en cours de transat avant la mer des Caraïbes après la nav des 6 : 6 jours de mer,  6 noeuds de vitesse moyenne,  6 touches de pêche et un tropique traversé jour pour jour 6 mois après le baptême du babyboat.
666 ...diabolique tout ça ...

Nous avons vu défiler le compteur de miles nous faisant à présent depasser les 2500 nm depuis le départ de La Rochelle 
Nous avons vu s' égrener les degrés de latitude Nord jour après jour accompagnés par ce crescendo de chaleur douce.
Nous avons vécu des heures et des heures de nav sous voiles entre ciel et mer protégés par les étoiles et une belle lune croissante toutes les nuits.
Nous avons transpercé dans la nuit du 3 ème jour le célèbre Tropique du Cancer. Pincez nous, on rêve!  On est bien là tous les 2 ??!!
Et surtout,  nous avons vécu une très belle traversée. Celle dont on rêvait,  celle dont on avait lu les récits sans trop pouvoir croire que ça nous arriverait. Cette nav idéale existe, nous l'avons vécu à bord de Ti'Amaraa. Tout cela est de bonne augure pour la suite. Bien sûr il nous reste du chemin et beaucoup d'événements à vivre mais forts de cette belle expérience nous sommes remontés comme des coucous et prêts à en découdre.

Plusieurs facteurs ont fait de cette traversée la plus belle que nous ayons vécu à  aujourd'hui:
Des conditions de nav conformes aux prévisions météo
Les gribs avaient tout prevu. Tout annoncé pour les 4 premiers jours...de veritables Madame Irma. Aucune mauvaise surprise! C'est cool.
Au delà des 4 jours nous avons testé une prise de météo en mer via l'iridium.  Impeccable!!! Tout cela est hyper rassurant pour la suite meme si les alizés sont bien installés et que le tapus roulant vers les Antilles semble en ordre de marche.

Du portant ! Enfin!
Plus de 40h non stop sous l'Imperator Parasailor. Le pied! 15/25 noeuds de vent arrière. L'allure idéale. Depuis le temps qu'on en rêvait.  C'est fait!!!
Le cide zero n'a pas chômé non plus. Heureusement que nous l'avions il nous a permis de bien avancer les 2 derniers jours (pres de 150 nm sur 24h) et surtout de laisser derrière nous la dépression sévissant à nouveau sur les Canaries.

Bye Bye Voldemort
Est ce l'envie d'avancer? Les 10 gouttes de Stugeron administrées avant le départ? Cela restera un mystère mais pas l'ombre d'une nausée.  Le seau bleu est resté  à la remise pendant 6 jours...Et nous en extase totale à profiter pleinement de chaque journée de nav.

Une nouvelle gestion des quarts
Nous avons mis en place un nouveau "programme" qui nous convient beaucoup mieux que les 2h/2h à partir de 20h des précédentes nav.
Tout d'abord, forts de l'expérience de l'équipage de Carabosse,  nous dinons apres le coucher du soleil et enchainons sur le visionnage d'un film (merci chti pépère notre fournisseur d'ampere by Honda). Ensuite la cap prend le relai de 00h a 4h00 avec des pauses sommeil sécurisées par une alarme toutes les 30 mn. Idem pour le cap de 4h a 8h.
Ensuite on transforme le carré en lit. Nous preferons nettement cette configuration.  Nous ne sommes plus séparés la nuit. On se sent moins "punis". On dort aussi bien mieux. C'est plus calme, ça ne tape pas. On a donc trouvé le rythme qui convient à nos 2 organismes et on est arrivés beaucoup moins fatigués que les nav précédentes.
Config validée

La pêche !!! Et oui !
Vous avez priez pour nous c'est sûr!  Résultat : nous nous sommes régalés de 2 thons jaune et de 2 dorades coriphene. Quand on dit "régalés", on ne parle pas que de nos papilles gustatives. On ne peut vous décrire l'excitation de la première touche, la tension lors de la remontée à bord (ne pas la perdre si près du but), le petit moment de flottement pour le coup de grâce (mort par coma noyade éthylique), et puis nettoyer, lever les filets, les cuisiner... On adoooore! Cependant la règle du bord est : retrait des lignes quand Neptune a été généreux.  Ne pas pecher plus que nos appetits et que la place dans nos frigos. Il a eu l'air d'apprécier car à chaque remise d'une ligne à l'eau nous avons eu une nouvelle touche.
La nav des 6...6 touches pour 4 remontées un bon début non ?

Un profond sentiment de sécurité et de suivi
Sécurité d'abord est surtout grâce à ce bateau où rien ne manque et qui sait surfer sur la houle atlantique sans broncher. Nous sommes définitivement fan de notre Ti'Amaraa.
Ensuite grâce à notre Iridium nous avons pu préciser les prévisions météo en cours de route en toute simplicité et en toute autonomie...merci les satellites !!!
Au delà de la météo,  notre Iridium extrême nous permet d'envoyer à moindre coût un sms à terre. Quel bonheur de savoir qu'un petit smart phone bippe en France avec nos news et notre position. Et lorsqu'en plus notre antenne de choc et de charme relaye les news sur notre page Facebook.  C'est juste énorme !! Mille mercis à notre team. On continue les chouchs ?!?..
De même la réception en mer d'un sms des proches est une fête à chaque fois.
Arrivés à destination ce sentiment s' amplifie avec les bateaux copains qui nous attendent.  On est au Cap Vert mais on connaît une partie des bateaux au mouillage. Las Palmas,  Rabat,  Tenerife. ..on s' est tous croisés un jour.  La mer est ronde soit mais petite.
Certaines retrouvailles sont fortes en émotions. On sait que chacun va tracer sa route mais on sait aussi qu'à chaque fois ce sera un réel bonheur de se retrouver.
Et puis il y a vous. Vos mails, vos messages, vos sms Iridium.  La connexion de nos téléphones au cyber café est une véritable symphonie de notifications...Que c'est bon. Merci de nous suivre aussi assidûment.
Le temps nous manque pour vous répondre individuellement mais promis arrivés aux Antilles on prendra le temps.
Sans vouloir faire de favoritisme, nous tenons sincèrement à remercier nos maîtres Yoda alias Nathalie & Bruno sur Tethys qui bien qu'ayant des multimiles aux compteurs depuis leur départ en 2008 prennent le temps de nous suivre, de nous écrire. Merci pour ce message qui nous est allé droit au coeur le matin du départ.

Voilà vous l'aurez compris nous sommes sur un petit nuage. Nous craignions cette nav Canaries Cap Vert pas toujours sympa.  On croise les doigts pour que Neptune soit aussi cool pour la suite mais à présent nous savons que nous avons confiance en ce bateau et en notre équipage. Ca va le faire !

Breaking news du jour :
Les derniers fichiers météo annonçant un cruel manque de vent à partir de samedi et à priori pour plusieurs jours. Branlebas de combat !!! On part jeudi. Les bateaux copains demain. Marie Galante,  Carabosse and Co sont ready. On profite des derniers moments tous ensemble.
C'est parti pour les formalités de départ,  les dernieres courses de frais. Ti'Amaraa est prêt. Nous ne sommes pas "posés" suffisamment longtemps pour passer en mode "escales on board". Les préparatifs vont donc etre express... ce qui bous laisse du temps pour apprecier ces iles qui sont splendides. Les Cap verdiens sont adorables.  Pas l'ombre d'un larcin ici. Venez ici ça vaut vraiment le stop !!!

Saturday, November 15, 2014

Et la lumière fut

Lors du dernier article MOB,  nous avions fait part de notre regret quant à l'absence de lumière flash associée à nos Lifetag.
Nous avions décidé de faire reprendre du service à notre vieille lampe à éclats. Et puisque nous n'en avons qu'une de le jouer "passage de témoin" dans la course de relais qu'allaient être nos quarts.
Il fallait se rendre à l'évidence après le xème quart de la xème  nuit le flash avait toute les chances de ne plus faire partie du jeu.
Nous sommes donc partis farfouiller dans le monde merveilleux des shipshandlers. Ces espaces magiques d'où l'on ressort toujours avec un truc "génial" pour le bateau. ..alors qu'on était juste entrer pour jetter un coup d'oeil. Dans notre cas ceux sont plutôt les euros que l'on jette chez eux...mais on est un peu maso, on aime ça !
Nous voilà donc partis à la recherche d'une petite soeur à notre lampe. A défaut de spot orange,  nous avons trouvé le Graal!



Hyper compact et à déclenchement automatique à l'immersion,  nous avons trouvé la lumière de nos rêves.  Et à 13€ pièce, nous sommes repartis avec 2 ... plus quelques bouts et autres bricoles (quand on vous parlait de l'effet shipshandlers...).




Plaisanteries mise à part ces Lifejacket Light : Safelite II produit par Lauzas sont exactement ce qu'il nous fallait.


Seul hic, il va faloir maintenant trouver un nouveau jeu au passage des quarts...