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Monday, September 11, 2017

Mon activité d'écrivain freelance + auteure auto-éditée

"Mais c'est quoi exactement ton travail, Estelle ? Et comment t'as fait pour imprimer tes livres ?" : ce sont *LES* deux questions qui vous brûlent la langue ! J'y ai répondu cet été dans un live de 41 minutes sur la page Facebook de mon blog. La vidéo ayant eu beaucoup de succès, je la poste aujourd'hui sur le blog dans l'espoir de vous encourager à suivre votre petite voix... N'hésitez pas à me laisser *vos* questions sur le sujet dans les commentaires pour y répondre dans le cadre d'une prochaine vidéo.

Mon activité d'écrivain freelance + auteure auto-éditée



Références 


Mes articles pour la presse régionale :

La plateforme de vente de mes livres est Gumroad.com.

Retrouvez le Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis et Un amour de myrtille sur ma page Gumroad.


Vous avez aimé ? Partagez !


Merci de partager cette vidéo avec votre famille et vos ami.e.s qui auraient besoin de soutien et d'encouragement dans leur chemin.

Monday, March 27, 2017

Tomber, se relever


Il y a 10 ans, je devenais maman. Celles et ceux qui suivent mon blog depuis les débuts se souviennent peut-être de l'arrivée au monde chaotique de ma fille aînée. Une naissance prématurée, un séjour de 4 semaines en néonat... Je ne le savais pas alors mais ce n'était que le début de ses déboires. La suite ? Une traversée du désert de 3 ans, pendant laquelle je me suis complètement coupée du monde. Je suis incapable de vous dire ce que j'ai fait pendant ces 3 ans sinon de réorganiser, avec son papa, notre vie quotidienne autour des besoins de notre aînée.

A cette époque, j'ai commencé à voir des copines blogueuses françaises prendre leur envol, leur blog leur avait servi de trempli vers une nouvelle carrière. Certaines sont devenues stylistes culinaires, d'autres ont commence à écrire des livres. Mon blog, lui, se refermait sur lui-même. Mon ton est devenu moins enjoué, plus intimiste. Mon rythme de publication a ralenti mais je publiais des textes plus travaillés. J'ai appris à écrire court, par respect pour le temps précieux des jeunes parents comme moi. Même si j'y ai pensé plus d'une fois, je n'ai jamais arrêté d'alimenter mon blog.

Quand j'ai quitté mon emploi salarié il y a 2 ans, c'était avec la conviction de ne plus jamais retrouver le travail que je venais de quitter. Mais pour faire quoi ? Il y avait bien cette idée de guide de survie alimentaire aux USA, qu'une collègue m'avait encouragée à créer... Et si le moment était venu de se lancer ? Le livre a vu le jour le mois qui a suivi ma démission. Quelques semaines après sa publication, je suis tombée sur une ancienne collègue au supermarché. Elle m'a demandé des nouvelles, je lui ai parlé de mon livre. Je me souviendrai toujours de sa réponse : "quelle chance, Estelle, moi je n'ai rien sur quoi retomber".

Je pense souvent aux paroles de cette collègue lorsque je lis les doutes, frustrations et questionnements de mes amis blogueurs, créateurs ou parents. Je sais ce que c'est de ne pas avoir le temps, d'avoir l'impression de faire du sur place quand d'autres avancent par pas de géant. Mais rappelez-vous, chacun a son histoire et nous ne connaissons jamais vraiment celle des autres. Votre chemin n'appartient qu'a vous mais sachez qu'avec chaque effort, chaque billet et chaque bouteille à la mer, vous avancez. Que ferai-je aujourd'hui si je n'avais jamais eu l'idée, il y a 13 ans, de lancer mon blog ?

Monday, January 9, 2017

Mes vœux pour 2017

Carte Quiet Boy Studio pour Trader Joe's
Après une semaine passée à me creuser la tête (je fais classique ou original ? Sérieux ou amusant ?), je suis venue vous présenter mes vœux pour 2017 : je vous souhaite plein de bonnes choses, comme la santé, l'amour et la prospérité ainsi que des lunch boxes qui se font toutes seules, puisqu'on y est.

En réalité, ce que je vous souhaite en 2017, c'est d'aller à la rencontre de vous-même. Ce n'est pas un chemin facile. Il est sinueux, rempli d'embûches et de mirages. La tentation sera grande de prendre les rêves des autres pour les vôtres mais il n'y a que vous pour découvrir qui vous êtes. Alors allez-y. Soyez déraisonnable. Ecoutez votre cœur. Séchez vos larmes. Allez là où vous conduit la peur.

Si je vous souhaite ça, c'est parce que moi, je veux vivre comme ça. Mais vous savez quoi ? J'ai peur. J'ai peur parce que je sais ce qui m'attend. Les faux départs. Les déceptions. La fatigue. Le ridicule. Les regards de l'entourage ("mais c'est quoi exactement ton travail ?") Combien de projets ai-je commencés sans finir ? Combien n'ai-je pas le courage d'aboutir ? C'est tellement plus facile de rester sur place. Le problème, c'est que c'est aussi beaucoup plus ennuyeux.

Cet hiver, pendant les vacances des enfants, j'ai fait une pause pour reprendre mes forces. Entre deux visites au musée, j'ai pris une grande respiration et décidé que cette année, je vais concrétiser mon rêve de créer un "Journal de bord gourmand aux Etats-Unis".

Ce journal, je l'imagine comme un compagnon de bord de mon Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Je vais pouvoir en rendre l'intention - celle de sortir des sentiers battus - beaucoup plus explicite. Au fil des pages, on trouvera des invitations à vivre son expérience américaine avec humour, courage et gourmandise. On pourra y consigner ses souvenirs, les bonnes comme les mauvaises surprises (il y aura des pages réservées à ses frustrations) ainsi que ces petites choses d'apparence anodines mais remplies de sens. Un ticket de caisse de restaurant (votre premier repas aux US). Une carte de visite (votre restaurant à sushi préféré). Une recette de cuisine, offerte par un voisin ou une collègue (des cookies, par exemple). A chacun de retracer son parcours.

Concrétiser un projet de cette nature, c'est tout une succession d'étapes à accomplir : identifier un.e graphiste, une imprimerie, raturer une dizaine de brouillons, téléphoner à ses lectrices (et quelques lecteurs) pour confirmer qu'il s'agit d'une bonne idée, demander son avis à Jonathan, rassembler des devis, choisir ses prestataires, donner le coup d'envoi de l'impression, récupérer des cartons en espérant ne pas trouver de coquilles, humer le papier neuf et sourire, enfin. Et puis, ensuite, la magie de la première commande.

Il faut avoir le cœur bien accroché mais vous savez quoi ?

J'adore ça.

J'ai toujours aussi peur (ma mère aussi, croyez-moi) mais, maintenant que je vous ai confié mon projet, je ne peux plus reculer.

Alors, prêt.e.s à avoir peur ensemble ?

PS : au fait, un carnet de recettes aux pages blanches mais à la couverture assortie au journal, ça vous dit ?

PPS : faire partie des testeurs du journal, ça vous dit ?

Tuesday, May 31, 2016

L'enthousiasme de la création


Il y a un an, peu de temps après avoir remis en question l'existence même du blog, je décidais d'y reprendre un rythme de publication régulier. C'était un peu étrange de revenir ici après plusieurs mois d'absence, un peu comme quand on retrouve sa meilleure amie après de longues années sans nouvelles. Les souvenirs de bons moments ne suffisent pas à maintenir une amitié en vie, il faut lui définir un nouveau cadre, en accord avec ce que chacune est devenue.

Je dis souvent que la création aime se nourrir d'enthousiasme. Naturellement, et cela ne devrait pas me surprendre, ce qui m'enthousiasmait il y a 12 ans ne m'enthousiasme plus de la même façon aujourd'hui. Si mon amour de la cuisine et des bons plats est resté intact, mon angle d'approche, lui, s'est peu à peu précisé. J'ai appris à délaisser les restaurants pour les coffee shops, les scones et les muffins pour le chocolat. Plus précisément, je me suis passionnée pour les femmes et les hommes qui se cachent derrière mes produits préférés. Lorsque mon chemin a croisé le leur, j'ai voulu donner la parole à Guenièvre, Alain et Mackenzie. Leur point commun ? L'amour des bonnes choses, l'enthousiasme pour leurs produits et le courage de donner vie à leurs rêves.

En racontant leur histoire, ce n'est pas seulement leur travail que j'ai souhaité faire connaitre, c'est aussi leur passion, leur courage et leur détermination que j'ai souhaité transmettre. Beaucoup pensent, à tort, que la création est le simple fruit de la rencontre entre le talent et l'inspiration, alors qu'il ne s'agit que d'un point de départ. Ce que je souhaite vraiment partager, c'est tout le travail qui se cache derrière la création : la naissance d'une idée, les brouillons, les ratures, les moments de doute et de découragement, comme les grands moments de joie et de satisfaction. Bref, c'est sur tout le processus créatif, suivi du travail essentiel de promotion, que je souhaite lever le voile.

Il m'a fallu du temps - 18 mois - à m'autoriser à changer de cap. Grâce à mon livre, j'ai renoué un lien avec ma communauté d'expatriés français aux Etats-Unis et je me suis longtemps sentie obligée d'entretenir le lien avec cette audience par l'intermédiaire de ce blog. Une sorte de loyauté vis-à-vis de cet espace, en somme, car c'est ici que tout a commencé. Dans les faits, j'ai simplement investi dans d'autres plateformes qui me permettent d'échanger de manière plus rapide et spontanée que le blog.

Aujourd'hui, c'est sur la page Facebook et, surtout, sur la newsletter du blog que je partage photos, recettes et articles relatifs au domaine de l'alimentation aux Etats-Unis. J'ai également créé deux groupes pour favoriser le dialogue avec mes lecteurs : Professionnels de l'alimentation aux Etats-Unis et Bons plans gourmands aux Etats-Unis. Je vous invite naturellement à m'y rejoindre.

Mon blog va donc continuer son évolution, il changera peut-être de nom, de plateforme. En attendant, je continuerai d'offrir mes conseils pour lancer son blog (il y aura des guest posts tout au long de l'été et le reste de l'année, à commencer par deux blog posts pour vous aider à choisir la bonne plateforme pour votre blog) et continuer à explorer le thème de la création. Je suis en train de boucler un article sur le processus créatif derrière la couverture du guide de survie, j'espère que cela vous plaira. Le chemin vers la création n'est pas linéaire, il est fait de détours, de doutes, d'impasse et de demi-tours. Bizarrement, c'est lorsqu'on décide de jeter sa carte à la rue qu'on trouve sa destination.

Tuesday, January 5, 2016

Bonne année + mes projets d'écriture en 2016


Bonjour et bonne année à tous ! Je suis ravie de vous retrouver en ce mois de janvier après une saison des fêtes bien occupée. 2015 a été une année riche en changements pour moi puisque j'ai quitté mon travail, publié un guide, mangé - puis vendu - beaucoup de chocolat. Sur mon chemin, j'ai fait de superbes rencontres : Jean-Pierre du Panier Francais, Catherine de La Baguette Magique, Marine du site FemmExpat puis Jessica du French Morning dont cet article a changé le destin de mon guide. Il y aussi tous vos commentaires, "likes", commandes et e-mails qui m'ont aidée à aller de l'avant lorsque je n'en avais pas l'envie ou le courage. Merci.

En 2015, je suis donc allée là où je ne m'attendais pas, j'ai fermé des portes, ouvert des fenêtres et découvert que c'est en donnant - de l'amour, du chocolat - qu'on recevait. Je vous souhaite donc une nouvelle année remplie d'amour pour vous donner le courage d'explorer vos possibilités.

2015 était placée sous le signe de l'écriture et du chocolat et 2016 semble poursuivre dans cette voie. Dans ce billet, je fais le point sur mes projets d'écriture : pour le chocolat, je vous donne RDV en attendant un prochain article !

Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis


En ce début d'année, je suis enchantée de vous dévoiler la toute nouvelle couverture du Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Celle-ci est signée Dan McShane et je suis complètement fan de la touche vintage qu'il a su insufler au design. Cette image vient donc remplacer l'ancienne couverture de la version e-book, tandis que la couverture de la version papier reste pour l'instant inchangée. Je rêve à présent d'un carnet gourmand assorti au guide, qu'en pensez-vous ?

Cliquez ici pour acheter l'e-book et RDV sur Facebook et Instagram pour une chance de gagner le livre ce mois-ci.


J'écris, tu écris, on écrit

Crédit photo : WildHartPaper

En 2016, j'ai décidé d'écrire de nouveau de longues lettres pour retrouver le plaisir de correspondre. Oui, comme en 1996. Me voilà donc à la recherche de belles enveloppes, de jolies cartes et de stylos qui glissent sur le papier : n'hésitez pas à partager le nom de vos fournisseurs préférés dans les commentaires.


En 2015, je publiais mon premier e-book. En 2016, je vous offre un gabarit Word pour vous encourager à publier le votre. Téléchargez-le au choix au format A4 ou au format lettre US (8,5x11"). De mon côté, j'ai commencé la rédaction de mon prochain ouvrage en langue française. Un indice : on y trouvera des recettes. Je ne vous en dis pas plus pour le moment !


Vous habitez la région de Philadelphie ? Mon ami chocolatier Robert Campbell et moi-même vous donnons RDV le dimanche 17 janvier de 14h à 16h à Galer Estate Vineyard à Kennett Square (Pennsylvanie). J'interviendrai sur le thème de l'écriture tandis que Robert présentera ses chocolats bean-to-bar. Notez la possibilité d'acheter mon livre ainsi que les chocolats de Robert sur place.

700 Folly Hill Road
Kennett Square, PA 19348


Enfin, parce que vous êtes nombreux à me demander comment lancer un blog aujourd'hui, j'ai décidé de publier une série d'articles à ce sujet et de lancer un groupe d'entraide sur facebook.  Vous y apprendrez notamment à définir une stratégie digitale pour faire connaitre votre blog dès son lancement. Stay tuned...

Et vous, quels sont vos projets pour 2016 ?

Sunday, March 29, 2015

Le grand saut

Et bien voilà, après plusieurs mois de doutes, d'angoisses et de tergiversations, j'ai fini par donner ma démission à mon employeur. C'est une décision que j'ai n'ai pas prise à la légère et qui n'est pas sans impact financier sur mon foyer (je suis actuellement sans revenu) mais je ne pouvais plus ignorer ma petite voix qui me soufflait, il y a un an déjà, de changer de cap. J'ai passé en revue bien des destinations avant de décider, avec l'appui de Jonathan, qu'il serait plus sage de sauter dans le vide.

Ca n'a pas été facile de dire au revoir à des collègues qui, au fil des années, sont devenus des amis. Il y a eu des larmes, des échanges d'adresses, des notes écrites à la main, un précieux cadeau, des invitations LinkedIn et puis, bien sûr, un pot de départ. J'ai expliqué qu'après plus de neuf ans de bons et loyaux services, le temps était venu pour moi de passer à autre chose.

Le vendredi 6 mars, j'ai donc déposé mon badge et mon ordinateur portable dans le bureau de ma manager et j'ai quitté le bâtiment gris sans regarder en arrière.


Café Philter

Trois semaines se sont écoulées depuis mon départ. L'euphorie des premiers jours a fait place à la peur, celle de l'inconnu. Le jour, mes angoisses alimentent mes créations mais le soir, dans mon lit, je pense à l'avenir les yeux grand ouverts, en suppliant le sommeil de venir m'apaiser.

J'avance donc lentement, un pas à la fois. J'ai fini un recueil de recettes sur un sujet qui me tient à cœur. J'ai découvert une nouvelle boulangerie française. J'emmène mes filles manger des glaces. En ce moment, je travaille sur la mise à jour du Petit guide de survie alimentaire auquel je n'avais pas touché depuis 2006. Ce nouveau guide de 48 pages sera en vente sur mon blog à partir du mardi 7 avril, c'est le compagnon que j'aurais aimé avoir glissé dans mon sac à dos avant de quitter la France en 2002. J'ai beaucoup appris depuis cet après-midi de juin humide où j'ai foulé le sol du territoire américain. J'espère continuer ainsi.

Thursday, September 12, 2013

Tomates Roma rôties

Les journées commencent avec le lever du soleil et, avec la première têtée du matin, je remercie le bébé de ne m'avoir réveillé que deux fois pendant la nuit. L'automne est proche et l'air de la maison s'est rafraichi. J'ai du mal à m'extirper du lit mais le devoir m'appelle, je dois encore préparer la lunchbox de ma fille aînée. Je bois une tasse de Ricoré et, avec un peu de chance, j'ai même le temps de beurrer une tranche d'English muffin avant l'arrivée du bus jaune. J'aide ma fille à enfiler ses baskets fuschia et hop, direction la classe de Kindergarten.



Il y a beaucoup à faire à la maison mais j'ai accepté de vivre avec les livres sur le parquet, les magazines sur le buffet et les piles de linge à ranger. Je me réfugie dans la cuisine, où je vide ou remplis le lave-vaisselle pendant que je Skype avec ma maman. Plus tard, si mon bébé consent à dormir ailleurs que dans mes bras, il m'arrive même de cuisiner. Rien de compliqué, bien sûr, une petite soupe de lentilles, un gâteau à la Pralinoise ou encore quelques tomates rôties à qui je donne rendez-vous dans un panini cet hiver.



Tomates Roma rôties (d'après une recette du hors-série Everyday Food de l'été 2011

Ingrédients
9 tomates peu juteuses de type Roma
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
1 cuillère à café de sucre
1 cuillère à café de sel 
Préparation

Couper les tomates en deux dans le sens de la longueur et répartir dans un plat à gratin, de préférence en métal. Arroser les tomates d'huile d'olive (si votre bouteille d'huile d'olive est équipée d'un bec verseur, utilisez-le), saupoudrer de sucre et de sel et glisser au four à 350°F pendant une heure.

Pour des tomates rôties encore juteuses qu'on dégustera, par exemple, avec des pâtes, arrêter alors la cuisson. Pour des tomates plus sèches, pour garnir un panini, par exemple, percer délicatement la surface à l'aide d'une fourchette afin de permettre au liquide restant de s'évaporer. Poursuivre alors la cuisson une heure supplémentaire.

Laisser refroidir. Vous pouvez alors utiliser les tomates rôties ou les transférer au réfrigérateur où elles se conserveront quelques jours. Pour une conservation prolongée, transférer les tomates dans un sachet de congélation.

Wednesday, July 3, 2013

10 choses que j'ai vécues en juin

Plus d'un mois s'est ecoulé depuis mon dernier billet et pour cause, le mois de juin a été riche en projets, célébrations et autres réjouissances. J'ai vécu de bien jolies choses qu'il serait dommage de passer sous silence, je vous laisse juge...



Au mois de juin, j'ai...

Assisté à un mariage.
Vu, pour la première fois, un serpent en pleine nature.
Laisser ma fille prendre place près de son grand-père dans une excavatrice...
Et retenu une larme à l'occasion de sa premiere cérémonie de remise de diplôme.
Pris des cours de couture et cousu mon premier tablier.
Recolté mes premiers pois gourmands.
Vu ma maison faire l'object de gros projets de rénovation : bye bye moquette verte, au revoir papier peint fleuri !
Retrouvé la trace d'une ancienne amie.
Connu de nouveau le plaisir de recevoir une lettre (manuscrite !) de quatre pages (quatre pages !!!).
Célébré le neuvième anniversaire de mon blog.

Et vous, qu'avez-vous vécu de beau le mois dernier ?

Sunday, February 12, 2012

Celle d'avant



Il y a 10 ans, j'écoutais Radio Nova et je lisais les Inrocks, j'étais amoureuse d'Edouard Baer et découvrais Vincent Delerm. Olivia n'était pas encore Ruiz, Benjamin Biolay chantait Rose Kennedy et Henri Salvador était brusquement reconnu. On nous parlait de 8 femmes.

Il y a 10 ans, je vivais chez mes parents, nous buvions du thé vert pour tromper l'ennui et lisions le journal avant de dîner. Le soir, nous sortions marcher un peu.

Il y a 10 ans, je mangeais de la soupe de légumes au déjeûner et j'avais faim à l'heure du goûter. Je ne savais pas vraiment cuisiner.

Il y a 10 ans, j'allais rejoindre mes copines à Paris et Serge dans un petit cinéma des Yvelines. Je me souviens d'un film d'Almodovar, il avait été ému, j'avais retenu une larme.

Il y a 10 ans, il fut un jour question de traverser l'Atlantique.



Aujourd'hui, asssise sur une banquette blanc cassé dans une boutique qui invite à l'introspection et à la mélancolie, je cherche un endroit où poser mon latte. Dehors, la neige a cessé de tomber. A mes pieds, une table basse sur laquelle sont posés quelques livres. Je feuillette distraitement un épais volume consacré au jardinage en Italie lorsque je reconnais le gilet moutarde que porte la femme en couverture d'un ouvrage au coin de la table. Il s'agit du deuxième volume de Kinfolk, ce même numéro dont Patoumi faisait, il y a quelques jours seulement, la délicieuse évocation. On y parle de thé oolong et de familles encore endormies, de couvertures en laine et d'une collecte de miel. Dans Kinfolk, le quotidien est source de plaisir, même en plein hiver.

Jonathan ne s'en doute pas mais, à cet instant précis, je revois brusquement celle que j'étais, avant, celle qui aurait peut-être découvert Kinfolk en lisant les Inrocks, qui serait allée voir un film coréen en VO dans une salle de cinéma à moitié remplie et qui acceptait de se laisser abandonner dans les pages d'un livre de Martin Page. Je repense à ces dix dernières années, où la poésie a parfois du faire place au pragmatisme.

Je sais que mon quotidien ne ressemblera jamais exactement aux pages du magazine Milk. Je sais aussi que celle que j'étais, il y a 10 ans, est toujours un peu là. Elle s'est juste un peu endormie, voilà tout. A partir d'aujourd'hui, je vais la laisser mettre un peu de Kinfolk dans ma vie.