Thursday, December 22, 2011

Noix (de pécan) confites au café



Parce qu'il est encore temps mais qu'il ne reste plus beaucoup de temps. Pour changer du carré de chocolat noir ou du petit biscuit sec. Parce que je les ai préparées pour mon beau-frère, qui les découvrirera au pied du sapin. Parce qu'elles marquent le début d'une nouvelle tradition. Parce qu'elles sont irrésistibles, tout simplement.

Noix de pécan confites au café (d'après Bon Appétit, décembre 2007)

Ingrédients
350 g (4 cups) de noix ou de noix de pécan
160 g (2/3 cup) de sucre
2 cuillères à soupe de café moulu très fin (mouture expresso)
1 cuillère à soupe de café soluble, de préférence expresso
1/2 de cuillère à café de cannelle moulue
1/4 de cuillère à café de gros sel
1 pincée de clou de girofle
1 blanc d'œuf
Préparation

Mélanger tous les ingrédients dans un grand bol jusqu'à ce que les noix soient bien enrobées puis étaler les noix sur une lèchefrite recouverte de papier sufurisé ou d'un tapis en silicone. Glisser au four préchauffé à 160°C (325°F) pendant 5 minutes puis retourner les noix à l'aide d'un spatule et poursuivre la cuisson pendant 5 minutes supplémentaires. Retourner de nouveau les noix avec une spatule : si les noix vous paraissent sèches, elles sont prêtes, sinon, endourner encore 5 minutes. Laisser refroidir et transférer dans une boîte hermétique.

Monday, December 19, 2011

Au supermarché turc : le calendrier du Ramadan



Il n'y a rien de tel que de découvrir un pays pendant les fêtes. Que ce soit en France à Noël ou en Turquie pendant le Ramadan, il est difficile de résister à l'effervescence qui envahit alors le quotidien. Je suis tout particulièrement sensible à ces petites choses qui pointent leur nez pour ces grandes occasions, comme la bûche de Noël en France ou les feuilles de güllaç en Turquie dont je vous parlerai bientôt. Cette année, j'ai même eu l'occasion de découvrir un calendrier du Ramadan destiné aux enfants : conçu sur le même principe que le calendrier de l'Avent, ce calendrier en question mettait en scène un personnage légendaire du folklore turc, Nasreddin Hoca (prononcer ho-dja).

Personne ne sait exactement qui était Nasreddin Hoca. Il semblerait avoir vu le jour dans le sud de la Turquie au 13ème siècle, bien qu'on le retrouve sous d'autres noms dans les pays voisins. Il doit sa popularité à son goût pour l'absurde et son sens de la répartie, comme en témoignent les nombreuses histoires dont il est le héros. Ma sœur et moi adorions écouter les aventures de Nasreddin Hoca avant de nous endormir, comme celle où il nourissait son manteau de fourrure ou encore celle où il expliquait à son voisin que sa casserole venait de se reproduire. On le représente souvent assis à l'envers sur un âne à cause de l'histoire suivante :
Un jour, un passant demande à Nasreddin Hoca pourquoi il monte son âne à l'envers. Nasreddin répond :
"Ce n'est pas moi qui suis à l'envers, c'est mon âne qui regarde dans la mauvaise direction !"
Ce n'est pas la blague du siècle, je vous l'accorde, mais avouez qu'il est admirable qu'elle ait traversé les siècles pour se retrouver aujourd'hui dans un rayon de supermarché !

Monday, December 12, 2011

Un cadeau pour toi, un cadeau pour moi...



A offrir ou à s'offrir, voici ma liste d'idées cadeaux pour les fêtes...

Pour ma belle-mère, le DVD de la première saison des Fabulous Beekman Boys ou les aventures de deux New-Yorkais qui décident un jour de quitter la ville pour refaire leur trou à la campagne. Dans ce DVD, vous croiserez un fermier, des chèvres, un lama et plein de villageois. Dans la même veine, je vous encourage d'ailleurs à lire The Bucolic Plague ou les mémoires de Josh Kilmer-Purcell, l'un des deux Beekman Boys, qui relatent, non sans humour, la première année difficile ces deux jeunes hommes dans leur nouvel environnement... L'une de mes plus chouettes lectures de l'année.

Un abonnement à Bitayavon, un nouveau magazine de cuisine cachère découvert par hasard en librairie. Une jolie maquette, des recettes alliant tradition et modernité, que demander de plus ?

Pour ma petite-nièce, future gourmande, un set de fruits et légumes en bois signés Melissa and Doug.

Un lot de cinq sacs Envirosax qui, en plus d'être beaux, solides et écolos, se plient pour que vous puissiez les glisser dans vitre sac dès que vous rentrerez du marché. Enfin des sacs que vous n'oublierez plus à la maison !



Cook This Now, le dernier livre de Melissa Clark, la culino-journaliste du New York Times, dans lequel vous trouverez 120 recettes simples et rapides faisant la part belle aux produits de saison. J'ai déjà hâte d'essayer la recette de soupe d'épeautre au romarin et celle aux nouilles soba et champignons shiitake (car oui, j'avoue, j'ai déjà feuilleté mon cadeau).

One Sweet Cookie de Tracey Zabar (oui, de la famille Zabar à New York) recense les meilleures recettes de biscuits des plus grands chefs new-yorkais. Les photos semblent à elles seules justifier l'achat de cet opus.

Un adorable petit carnet vert de chez J. Crew dans lequel je compte bien documenter mes meilleurs bidouillages gourmands puiqu'il est justement intitulé "recipes I made up and liked", ce que l'on pourrait traduire par "recettes que j'ai inventées et aimées".

Pour mon beau-frère, enfin, de jolis bocaux en verre de la marque Weck que Jonathan et moi allons remplir d'un mélange d'épices maison et de sel gris pour une année 2012 que nous espérons généreuse et gourmande.

Wednesday, December 7, 2011

Kale : fiche d'identité


Kale, variété Red Russian

Les baies goji et les graines chia, c'est tellement 2010. L'aliment supervitaminé de l'année, celui auquel personne n'a échappé ici en 2011, c'est kale. Kale, que vous prononcerez "queille-le", c'est le nom d'une famille de plantes vertes aux feuilles coriaces que l'on déguste sous toutes leurs formes : crues, cuites, en salade comme en soupe, rôties et même déshydratées, tous les moyens étant bons pour consommer cet aliment à la densité nutritionnelle inégalée. Tout cela est bien beau, me direz-vous, mais quel est le nom français de cette famille de légumes, histoire de la traquer ailleurs qu'aux Etats-Unis ? Excellente question, à laquelle je n'ai seulement qu'un bourgeon de réponse.


Chou noir de Toscane (Tuscan, Lacinato, ou dinosaur kale)

D'un point de vue botanique, kale appartient à la famille des crucifères, au même titre que le brocoli ou encore le chou, dont il partage d'ailleurs l'odeur caractéristique. En feuilletant les catalogues de graines français, j'ai réussi à identifier plusieurs variétés de kale sous la dénomination de "chou frisé" que je pensais pourtant réservée à une variété bien précise de chou. Une seule variété de kale semble être vraiement connue en France : le chou noir de Toscane, que l'on appelle Tuscan, Lacinato ou dinosaur kale en anglais.  Quelle qu'en soit cependant la traduction, une chose est sûre : c'est un grand absent des rayons primeurs et des marchés français. La bonne nouvelle, c'est que les grainetiers français en vendent les graines et qu'il n'y a donc pas de raison que vous vous priviez du bonheur de croquer aussi dans ces feuilles.


Curly kale

Lorsque vous aurez pris soin d'en éliminer les tiges, trop dures pour être comestibles, les feuilles de kale se prêteront à une multitude de préparations. Le chou noir de Toscane est, par exemple, excellent en salade. Après un massage de quelques minutes dans du sel et de l'huile d'olive, puis aggrémenté de jus de citron, sa saveur n'est pas sans rappeler celle du traditionnel cole slaw. Les cuissons courtes ont, je trouve, tendance à révéler l'amertume des feuilles, alors que les cuissons longues, comme ici, permettent d'en révéler de nouvelles saveurs, à la fois plus douces et plus complexes. Une astuce : si votre plat vous parait trop amer, un peu de vinaigre de cidre en fin de cuisson pour permettra d'en calmer la saveur. Vous pouvez enfin, comme c'est la mode actuellement, enfourner vos feuilles à basse température et les transformer en chips vitaminées. Dans tous les cas, préférez les plantes certifiées bio (organic) car les feuilles de kale issues de l'agriculture dite traditionnelle font partie des 12 fruits et légumes américains portant le plus de traces de résidus pesticides.

Et vous alors, comment aimez-vous les feuilles de kale ?

Friday, December 2, 2011

Au supermarché turc : le helva



Vous aimez la purée de sésame ? Vous adorerez le helva. Le helva, que l'on appelle aussi halva ou halwah dans d'autres pays, est une purée de sésame sucrée et aromatisée, tantôt à la vanille, tantôt au chocolat, le must étant pour moi le helva à la pistache. Ce produit se présente sous forme de bloc dans lequel on coupe des bouchées pour accompagner un thė ou un café. C'est une gourmandise ultra-addictive dont je préfère me tenir éloignée car je suis la seule à en manger à la maison. Hors de la Turquie, on trouve le helva dans les épiceries turques et orientales mais il est également possible de se lancer dans la confection du helva maison. A vous d'essayer !

Tuesday, November 8, 2011

Les Touts Petits de Marabout



Via à mon blog, je suis devenue destinataire de communiqués de presse distribués par certaines maisons d'édition culinaire. Au début, cela m'ennuyait un peu de recevoir ces messages à caractère commercial mais, avec le temps, j'ai appris à apprécier ces messages : pour moi, qui vis loin de la France, c'est un bon moyen de me tenir informée des dernières nouveautés et cela me permet, je dois bien admettre, de souffler de nouvelles idées cadeaux à ma famille. Récemment, l'un de ces communiqués m'a permis de découvrir une nouvelle collection pour laquelle j'ai eu un vrai coup de cœur, la collection Les Tout Petits des éditions Marabout.

Le principe est simple : un produit culte, 30 recettes, toutes illustrées et compilées dans un petit livre au format XXS, le tout pour la modique somme de 3€50. Les produits mis à l'honneur par Les Touts Petits sont régressifs à souhait : Carambar, lait concentré sucré, Petit Beurre... Et au rayon des nouveautés, notons l'opus consacré aux Fraises Tagada, ces concentrés de nostalgie pure quasi indétectables dans nos linéaires américains, au désespoir de certaines exilées dont je taierai le nom.



Des trois ouvrages que je possède, celui consacré à la Crème de Marrons est mon préféré. La crème de marrons est un produit que j'adore et les recettes du livre sont à la fois faciles et originales : cela va du traditionnel cake aux cannelés, en passant par le far breton à la crème de marrons (criez au sacrilège si vous voulez, moi je crie au génie) et les carrés de cheesecake au marron. Les photos des recettes débordent de gourmandise, la photo du cake à la crème de marron frise d'ailleurs l'obscénité par sa quantité de crème Chantilly mise en scène.

Remarquez, dans un autre registre, la tatin de sardines au fenouil n'est pas mal non plus... Le Tout Petit consacré aux Sardines en Boîte est plein de bonnes idées pour changer des sempiternelles tartines de sardine, avec une mention spéciale pour la soupe tomates/sardines. Le dernier représentant de la collection ayant élu domicile dans ma cuisine est dévoué au Spéculoos Lotus, dont j'ignorais jusqu'à l'existence avant de recevoir ce livre, un cadeau de l'éditeur. Si les recettes ne m'ont pas forcément emballée (trop de recettes de gâteaux à partir de ce biscuit, c'est un peu redondant), ce Tout Petit aura eu le mérite de me faire découvrir ce biscuit au bon goût de caramel dans les rayons de mon supermarché Wegman's.

Au final, voilà une sympathique collection pleine de nostalgie que je recommande chaudement à toutes mes copines expats. 30 recettes, 30 jolies photos : 3€50. Un coup de blue's balayé à l'évocation de sa gourmandise préféré ? Ca n'a pas de prix !

Un grand merci à ma maman pour les deux livres dont elle m'a fait cadeau.

Sunday, October 30, 2011

Salade de lentilles aux betteraves



Mon cousin Jack et sa femme Jessica sont venus passer la semaine chez nous, en Pennsylvanie, après un périple de déjà trois semaines dans le Colorado et le Michigan. Manger sain en voyage n'est pas une mince affaire et j'ai donc fait l'effort de leur servir des repas légers et équilibrés tous les soirs pour défaire les dégâts occasionnés par Wendy's et Burger King pendant la journée. Cette salade de lentilles aux betteraves a rencontré un vif succès auprès de mes invités qui m'en reparlaient encore hier après-midi, alors que je les conduisais chez leur nouvel hôte, dans le New Jersey.

J'adore les lentilles du Puy et, pour cette salade que j'ai tenu garder 100% végétale, je me suis inspiré des couleurs de l'automne. Les betteraves donnent une jolie teinte bordeaux aux lentilles qui, reconnaissons-le, font souvent grise mine après cuisson. Les cranberries séchées, qui pointent leur nez à cette periode de l'annee, viennent ajouter une note fruitée à la salade. Jack et Jessica ont beaucoup aimé, j'espère que vous aussi.

Salade de lentilles aux betteraves

Ingrédients
1 cup de lentilles du Puy triées et lavées(French lentils)
1 gousse d'ail pelée
1 feuille de laurier
3 betteraves de taille moyenne déjà cuites
3 poignées de canneberges (cranberries) séchées
1 petit bouquet de persil ou 3 poignées de roquette

2 cuillères de soupe d'huile d'olive
2 cuillères à soupe de vinaigre balsamique
1 cuillère à soupe de sirop d'érable (facultatif)
Sel, poivre
Préparation

Mettre les lentilles à cuire avec l'ail pelé, la feuille de laurier et une cuillère à café de sel dans trois fois leur volume d'eau. Lorsque les lentilles sont tendres mais encore fermes, après 35 minutes de cuisson environ, égoutter et mettre dans un grand bol.

Ajouter les betteraves coupées en petits dés (0.5 cm de côté environ), le vinaigre balsamique, l'huile d'olive et le sirop d'érable. Laisser reposer une nuit au réfrigérateur.

Le lendemain, ajouter les canneberges, le persil ou la roquette ciselée. Rectifier l'assaisonnement et servir.

Qu'on se le dise

Vous pouvez parfumer la salade avec un peu d'estragon si vous n'aimez ni le persil, ni la roquette.

Monday, October 17, 2011

La cuisson des betteraves



Les betteraves, on aime ou on déteste. Moi, j'adore. Avec un peu de vinaigre balsamique et une pointe de sel, c'est tout simplement délicieux. Cette année, en plus d'en avoir récolté de superbes dans mon jardin, j'ai eu la chance d'en avoir trouvé à très bon prix au marché (2$ la barquette de 8 à 10 petites betteraves, c'est plutôt pas mal, non ?). J'en ai donc préparé à toutes les sauces : en salade, préservées en conserve et même dans les pâtes (à propos, est-ce que vous saviez que les feuilles étaient également comestibles ? Non ? OK, je vous en reparlerai une autre fois).

Pour la cuisson, je suis fidèle à deux méthodes : au four et à la mijoteuse. La première est parfaite lorsque l'on a déjà préchauffé le four pour le dîner et qu'il reste un peu de place à côté du gigot. La seconde, elle, satisfera celles et ceux qui trouvent fabuleux de pouvoir cuisiner pendant leur sommeil (ça, c'est moi). Les deux combleront le betteravophile qui sommeille en vous.

Betteraves au four

Ingrédients
Betteraves
Sel, poivre
Huile d'olive (facultatif)
Préparation

Préchauffer le four à 200°C (400°F). Mettre les betteraves sur une large feuille d'aluminium, verser un filet d'huile d'olive et saupoudrer de 2 à 3 pincées de sel. Plier la feuille d'aluminium de sorte à créer une papillote pour emprisonner les betteraves et glisser au four jusqu'à ce que les betteraves soient tendres, 1 heure environ (la durée dépend bien entendu de la taille des betteraves). Laisser refroidir et peler les betteraves.

Betteraves à la mijoteuse

Ingrédients
Betteraves
Préparation

Placer les betteraves dans la mijoteuse, verser 1 cm d'eau dans la cuve et faire cuire 6 à 8 heures sur low. Laisser refroidir et peler les betteraves.

Qu'on se le dise

Les variétés de betteraves sont nombreuses et je vous invite à parcourir un catalogue de graines pour voir au-delà de la classique betterave rouge. Jetez un œil à la biscornue Crapaudine  encore à la psychédélique Chiogga. Cette année, j'ai planté des betteraves de la variété Bull's Blood qui se distingue par la couleur flamboyante de des feuilles. Cueillies jeunes, elles aggrémentent joliment vos salades. Matûres, elles se cuisinent comme des épinards ou des blettes.

Sunday, October 9, 2011

Coulis de tomate bionaturæ



Il y a des ingrédients qu'on ne pardonnerait jamais à une culino-blogueuse d'avoir dans sa cuisine. Si ma copine Fanfan me suprenait par exemple en train d'acheter des tomates fraîches en plein mois de décembre, je crois que ce serait la fin de notre amitié. Parce qu'acheter des tomates hors-saison, quand on est foodie, c'est un crîme de la plus haute gravité, au mois aussi horrible que de boire des sodas à base de sirop de maïs transgénique ou de massacrer des bébés phoques. Tout ça pour dire que, l'hiver, quand l'envie me prend de mijoter une bonne sauce tomate, je n'achète pas de tomates fraîches mais du coulis de tomate.

J'ai arrêté d'acheter des tomates en boîtes depuis que j'ai découvert que le revêtement intérieur des conserves contenait du BPA, ce méchant composé chimique qu'on accuse de saboter le système hormonal des bébés (et de leurs parents). C'est en cherchant un coulis de tomates conditionné dans autre chose qu'une boîte de fer que j'ai découvert celui de bionaturæ. Certifié bio, il a vraiment tout pour plaire : une bouteille en verre qui en jette, un couvercle pour conserver le coulis inutilisé (une bouteille fermée, avouez que c'est quand même plus propre qu'une conserve vaguement attachée à son couvercle), un prix raisonnable et, surtout, surtout, un goût intense de tomate, bien meilleur que celui de n'importe quelle tomate que vous trouverez en hiver dans cette hémisphère.

Coulis de tomate bio bionaturæ, au rayon bio de votre supermarché, 2,50$ environ la bouteille de 680 g. Puisque vous y êtes, je vous encourage également à découvrir les pâtes à la farine complète de la marque, un peu plus chères que les Barilla mais d'excellente qualité.

Sunday, October 2, 2011

Compote de pommes à la mijoteuse



L'ouragan Irene aura fait bien des dégâts dans la région mais il a heureusement épargné les pommiers des vergers voisins. A mon grand bonheur, j'ai donc pu, cette année encore, célébrer l'arrivée de l'automne au milieu d'arbres fruitiers et cueillir moi-même mes variétés de pommes préférées. Si Jonathan ne jure que par la MacIntosh, je lui préfère la Jonathan (!) dont j'apprécie la chair ferme et son parfait équilibre entre l'acide et le sucré. Il y a aussi la Smokehouse, que je réserve pour ma prochaine tarte aux pommes, la Mitsu, dont l'acidité me rappelle celle de la Granny Smith, et la Stayman, juteuse, parfaite pour la compote. Ce sont ces deux dernières variétés que j'ai d'ailleurs utilisées pour préparer la compote de pommes que j'ai servie avec les gaufres de ce matin.

Pour la première fois, j'ai utilisé ma mijoteuse (slow cooker) pour transformer les pommes en compote et j'ai été plus qu'enchantée du résultat : la douce et lente cuisson de la mijoteuse permet de confire les pommes, leur prêtant ainsi une incroyable saveur caramélisée. J'avais prévu de marier ma compote à un peu de crème de marron mais j'ai vite abandonné l'idée, elle se suffit amplement à elle-même.

Compote de pommes à la mijoteuse

Ingrédients
Des pommes et rien d'autre !
Préparation

Peler, couper et épépiner les pommes. Couper les pommes en morceaux grossiers et placer dans une mijoteuse électrique jusqu'à ce que les 3/4 de la cuve soient remplis. Faire cuire sur low pendant 6 à 8 heures ou jusqu'à ce que les pommes soient très tendres. Réduire en compote à l'aide d'un presse-purée et déguster encore tiède.

Tuesday, September 20, 2011

Retour aux sources (deuxième partie)



Comment résumer trois semaines de vacances en un billet ? Je pourrais vous parler du Ramadan, avec lequel notre séjour en Turquie coïncidait, des feuilles de vigne farcies de ma maman ou encore des roses de mon grand-père. Cela vous intéresserait de savoir qu'un tambour passait tous les matins à 3h pour réveiller les fidèles, que ma maman congèle ses feuilles de vigne farcies ou que les roses de mon grand-père sont les plus belles. En réalité, ce n'est pas de ça dont je voudrais vous parler, en tout cas, pas tout de suite.



Je suis rentrée de vacances le mois dernier. Les traces de bronzage ont disparu et, avec elles, le souvenir des émotions que j'ai vécues pendant ces trois semaines en août. Lorsque je me relirai plus tard, je vais pourtant vouloir me souvenir de ma timide affection pour mon grand-père et de mon sentiment d'impuissance face à son mutisme. Je sourirai en revoyant ses sourires complices pour ma fille et en me rappelant sa bienveillance envers mon mari. Je repenserai aux cousins de ma maman, à leurs enfants qui n'en sont plus et qui ont quitté Izmir pour Istanbul. Je vais vouloir me raccrocher à mon souvenir de la petite ville d'Ilica, de sa longue plage, de ses cafés que l'on a rasés et de son restaurant familial, Kumrucu Hüseyin, où ma famille va depuis toujours. Comment pourrais-je oublier leurs sandwiches, les kumru, et leur thé, toujours servi trop fort ?



Je me demande parfois ce que sera la Turquie de demain. Dans 20 ans, aurai-je encore de la famille dans ce pays ? Si oui, où ? Sinon, y retournerai-je ? Je me suis longtemps demandé comme un si beau pays pouvait m'inspirer tant de tristesse et de mélancolie. J'ai conscience aujourd'hui d'assister à la disparition d'un monde, celui même dans lequel je puise mes racines.



Cette année encore, je n'ai pas quitté la Turquie les mains vides. Dans mes valises, quelques sachets de graines et l'espoir qu'elles germent sur le sol de Pennsylvanie. Dans mon appareil photo, une carte mémoire remplie de souvenirs, dont celui, précieux, d'une première rencontre. Dans mon carnet, deux nouvelles adresses électroniques, celles de deux cousines avec qui nous jouions aux cartes, l'été, lorsque nous étions petites. Je ne m'en souvenais même plus et c'est leur frère qui, les yeux brillants, me l'a rappelé cette année. L'une des sœurs sera en Caroline du Nord cet hiver et je vais tout faire pour la revoir. Ici ou ailleurs, l'histoire continue.

Sunday, September 11, 2011

Retour aux sources (première partie)



Nous sommes rentrés de Turquie il y a deux semaines et je viens tout juste de reprendre mes esprits. J'ai beaucoup de mal à gérer mes retours de vacances en famille et, comme si cela ne suffisait pas, nous avons été accueilli à notre retour par Irene, un ouragan qui nous a privés d'électricité pendant 32 heures, puis par une tempête tropicale qui a inondé la région. Maintenant que les choses sont à peu près rentrées dans l'ordre, je peux enfin me plonger dans mes photos de Turquie et revivre les plus belles émotions de mon séjour.



A une exception près, j'ai passé chaque été de mon enfance puis de mon adolescence en Turquie. Je ne garde pas forcément un souvenir très doux de ces séjours : le soleil, la mer bleue et le sable fin n'arrivaient pas toujours à me distraire de mon ennui, ni de ce curieux sentiment de ne pas appartenir. Ma sœur et moi parlions certes truc, mais avec un accent assurément frenchy, tandis que mon prénom français et ma peau trop claire suscitaient un flot constant de questions chez les autres enfants.



J'adorais en revanche revoir mes cousins d'Allemagne qui, eux, parlaient turc avec un accent allemand et me permettaient de me sentir moins seule, et mon grand-père qui a longtemps représenté une sorte de héros à mes yeux. Mon grand-père, c'est un vrai self-made man. Il qui a réussi seul, sans diplôme, grâce à un charme et une intelligence qui m'inspirent à ce jour. Il a toujours eu plein d'amis qui le respectaient partout et je me souviens même d'une famille qui lui était tellement redevable qu'elle avait construit des toilettes dans leur maison rien que pour lui, pour l'éviter d'aller au fond du jardin en pleine nuit. Moi, je l'admirais.



Les séjours en Turquie se sont fait plus rares lorsque je suis devenue étudiante et que les stages obligatoires en entreprise ont pris la place des vacances d'été. Je ne me suis pas plaint. J'ai ensuite quitté la France pour les Etats-Unis et, peu avant mon mariage, en septembre 2003, je suis allée faire un tour en Turquie, histoire de reserrer les liens avec mon histoire avant de changer de nom.

Je me souviens très bien de ces vacances qui marquaient en quelque sorte le début de ma vie d'adulte : les remarques sur mon prénom et ma pâleur me laissaient désormais indifférente, je découvrais le pays d'un nouvel œil, peut-être parce que j'avais enfin trouvé ma place dans le monde. Mes relations avec mes parents etaient moins orageuses que lorsque j'etais plus jeune et je profitais vraiment de leur tendre compagnie.



Juin 2010. Je ne suis pas retournée en Turquie depuis 7 ans et je ne reconnais plus rien : la région, autrefois paisible, où je passais chaque été, est devenue à la mode ; les cousins, que j'avais quittés enfants, sont devenus adultes ; mon grand-père, éternel bout-en-train, n'a plus le moral ; le marchand de glaces, chez qui nous avions nos habitudes, a pris la grosse tête. Je me sens perdue. Petit à petit, cependant, je me recrée une place dans ce ce pays. Chaque samedi, nous allons au marché avec ma maman et je me suprends à marchander avec les vendeurs. Tous les matins, nous mangeons le pain que mon père va chercher pour le petit-déjeûner. Je revois la famille, qui ne pas visiblement pas oubliée.



Le retour de vacances est difficile, je mets bien un mois avant de retrouver mes repères. Je me languis des roses, hibiscus et géraniums, qui poussent dans les jardins. Le parfum énivrant des figuiers me manque et je donnerais cher pour remanger le pain turc, à la mie légère et filante, aux Etats-Unis. Je suis la première surprise par cet élan soudain de melancolie, qu'est-il en train de m'arriver ?



Je n'ai pas besoin de chercher trop loin : il y a un morceau de moi en Turquie.

Monday, August 1, 2011

Le clafoutis aux tomates cerise de Michelle



La page facebook de mon blog est une véritable extension de mon blog, elle me permet d'intéragir avec vous de manière plus fréquente et spontanée et j'adore lorsqu'un échange de commentaires me permet de découvrir ce qui vous touche. Dernièrement, j'ai été intriguée par un clafoutis aux tomates cerise que Valérie, une lectrice du Vermont, évoquait avec enthousiasme. Pensez-vous, c'est celui de sa maman. En quelques lignes, Valérie a partagé un peu de son délicieux quotidien en France et j'ai senti tellement d'émotion dans ses mots que j'ai souhaité moi aussi connaitre la recette de ce fameux clafoutis. Michelle, la maman de Valérie, a eu la gentillesse de la partager avec moi et c'est avec son aimable autorisation que je la publie ici. Des recettes de clafoutis, il y en a plein. Celui-ci a le précieux parfum des souvenirs de vacances.

Le clafoutis aux tomates cerise de Michelle

Ingrédients
500 g de tomates cerises
‎125 g de farine
moutarde "au pif" d'après Michelle, 2 à 3 cuilleres à café d'après moi
3 oeufs
20 feuilles de basilic hâchées
50 cl de lait
sel, poivre
Préparation

Répartir les tomates cerise dans un moule à gratin bien beurré ; mélanger les ingrédients restant dans un grand bol et verser sur les tomates. Glisser au four préchauffé à 200°C (400°F). Laisser cuire 35 à 40 minutes et laisser refroidir. Michelle vous suggère de déguster le clafoutis froid mais je le trouve aussi bon tiède.

Sunday, July 17, 2011

Ronde de Nice



C'est une courgette à la peau claire et à la chair ferme, que l'on cueille jeune, lorsqu'elle tient encore dans la main. Je l'ai découverte par hasard, en promenant mon regard sur un tourniquet de graines. J'ai d'abord craqué pour son nom, Ronde de Nice. Prononcez-le et vous entendrez chanter les cigales. Au dos du paquet, on m'informait qu'il s'agissait d'une variété ancienne, délaissée pour d'autres plus coriaces. J'en ai pris un paquet. C'est comme ça, j'ai un faible pour les légumes un peu rêveurs.

C'est une courgette au caractère facile qui s'adapte à toutes les situations. Vous voulez la farcir ? Pas de problème. Une cuisson au micro-ondes ? Allez-y. Sa saveur est incroyable, elle n'a finalement besoin de rien de plus qu'un filet d'huile d'olive et d'une pincée de sel pour se faire apprécier. La Ronde de Nice n'a finalement qu'un seul défaut, celui d'avoir disparu avant la fin de l'été... Les risques du jardinage bio.

Ronde de Nice farcie au riz

Ingrédients pour 1 à 2 personnes
1 courgette Ronde de Nice
1 échalote ou la moitié d'un petit oignon
1 verre à moutarde de reste de riz (à ajuster en fonction de la taille de la courgette)
1 cuillère à soupe d'huile d'olive
Sel, poivre
Préparation

Couper le sommet de la courgette et la vider de sa chair à l'aide d'une cuillère. Hâcher la chair en moreaux et, dans une petite casserole, la faire revenir dans l'huile d'olive avec l'échalote ou l'oignon finement émincé. Poursuivre la cuisson jusqu'à ce qu'à ce que le mélange ait réduit et commence à accrocher a la casserole.

Pendant ce temps, placer la courgette évidée et son chapeau dans un plat allant au micro-ondes et faire cuire 2 minutes à puissance maximum ou jusqu'à ce que la chair commence à s'attendrir.

Dans un petit bol, mélanger le reste de riz avec le mélange courgette/oignon et en farcir la courgette. Recouvrir du chapeau (ou non, c'est a vous de voir) et faire cuire 15 à 20 min dans un four préchauffé à 180°C (375°F). Servir aussitôt.

Qu'on se le dise

Vous pouvez facilement doubler ou tripler les quantités de la recette. Si vous n'avez pas de four à micro-ondes, vous pouvez faire cuire la courgette évidée pendant 10 minutes à la vapeur.

Ronde de Nice au micro-ondes

Ingrédients pour 1 personne
1 Ronde de Nice coupée en morceaux de 2 cm environ
1 cuillère à soupe d'huile d'olive
Fleur de sel, poivre
Préparation

Mélanger la courgette coupée en morceaux et l'huile d'olive dans un plat allant au micro-ondes. Faire chauffer 2 minutes à puissance maximum ou jusqu'à ce que la courgette soit tendre. Assaisonner avec la fleur de sel et le poivre, servir aussitôt.

Qu'on se le dise

Vous pouvez facilement doubler ou tripler les quantités de la recette. 

Monday, July 11, 2011

Salade de roquette aux fraises



S'il y a un produit dont je suis incapable de me passer en cuisine, c'est bien le vinaigre balsamique. J'en ai toujours au moins une bouteille à la maison et, même s'il ne vient pas d'une épicerie de luxe italienne, il sait toujours donner du pep's à ma cuisine. Il m'a conquise il y a plusieurs années en prêtant son piquant à une simple tranche de pastèque. Depuis, je l'utilise partout : des soupes comme par ici, aux légumes rôtis comme par là, en passant par salades comme celle-là. Cette année, il dompte l'amertume des feuilles de roquette et réveille l'arôme des dernières fraises de la saison. Ajoutez à cela une poignée de noix de pécan, un filet d'huile d'olive et une pincée de fleur de sel et vous aurez là ma salade préférée du moment.

Salade de roquette aux fraises (d'après une recette de Mark Bittman)

Ingrédients
30 g  (2 petites poignées) de roquette
100 g de fraises coupées en fines tranches
1 poignée de noix de pécan
1 1/2 cuillère à café de vinaigre balsamique
2 cuillères a cafe d'huile d'olive
fleur de sel, poivre
Préparation

Mettre la roquette une assiette creuse, y disposer les fraise, puis le vinaigre et l'huile d'olive. Mélanger délicatement. Ajouter la fleur de sel et les noix de pécan, servir aussitôt.

Tuesday, June 28, 2011

La couleur des hortensias



Les hortensias ont refleuri cette année : je me régale de la couleur des ces fleurs qui varie en fonction de l'acidité du sol.

Monday, June 20, 2011

Jamais sans ma Vegenaise



Gwyneth Paltrow a sorti un livre de cuisine. Il parait même que c'est bien. Ce qui est sûr, c'est que les médias des deux côtés de l'Atlantique ont largement couvert l'événement, l'occasion de mettre au grand jour d'incroyables révélations au sujet de la star (elle n'aime pas les escargots !!) et de découvrir que nous avons un point commun (OMG !!) : notre amour pour la Vegenaise (sauf que je ne la planque pas dans mes valises, moi).

La Vegenaise, c'est une mayonnaise 100% végétale qui a vu le jour aux Etats-Unis il y a déjà trente ans. Au rayon des ingrédients, pas une goutte de cholestérol : huile de colza, sirop de riz, vinaigre de cidre, protéines de soja garanties sans OGM, sel, moutarde et une pointe de jus de citron. Au goût, c'est simple, on jurerait une vraie mayo... OK, peut-être un poil plus douce. Là où les créateurs de la Vegenaise ont reussi, c'est à prêter à ce produit une texture lisse et crèmeuse, surtout pas mousseuse, dans laquelle il fait bon tremper ses légumes. Je suis tombée dans le pot de Vegenaise fin 2010 après l'avoir deniché chez Wegman's et je n'en suis pas plus jamais sortie. Pire, j'ai converti ma belle-mère.

Il existe plusieurs variétés de Vegenaise : bio, sans soja, allégée en matières grasses ou encore à base d'huile de pépin de raisin. Vous la trouverez dans le rayon frais de votre magasin bio, à l'exception des magasins Whole Foods. Pour la liste des revendeurs de Vegenaise près de chez vous, allez voir ici, sinon, demandez à Gwyneth de vous en ramener un bocal.

Sunday, June 12, 2011

Une ballade dans l'Upper West Side



Je gardais un souvenir mitigé de mon dernier séjour à New York. C'était il y a six ans, je venais de quitter mon travail et je voulais profiter de ce séjour pour célébrer l'occasion avec Jonathan. Malheureusement pour moi la grippe avait décidé de s'inviter aux festivités et j'avais passé le samedi soir au lit avec une boîte de mouchoirs, devant la série Law & Order. Cette année, lorsque ma sœur nous a annoncé qu'elle venait passer quatre jours à New York, j'ai cependant décidé de mettre mes mauvais souvenirs de côté et de redonner une chance à cette ville. C'est ainsi que, le dernier vendredi du mois de mai, j'ai pris le train à Trenton, dans le New Jersey, direction Penn Station, à New York City.



Ma sœur et moi n'avions pas d'objectif particulier pour cette rencontre, si ce n'était de profiter au maximum l'une de l'autre et de la ville. Par chance, l'hôtel qui nous hébergeait, moi et ma petite famille, se trouvait dans un quartier pour lequel nous avons toutes les deux eu un vrai coup de coeur, l'Upper West Side. Situé à l'Ouest de Central Park, l'Upper West Side abrite de nombreuses adresses gourmandes qui justifient à elles seules un détour dans ce quartier. Voici mes préférées, dans l'ordre dans lequel nous les avons découvertes.

Zabar's



Zabar's, Zabar's, comment vous expliquer ce qu'est Zabar's ? Zabar's, c'est un café sans chichi qui sert de délicieux paninis, du chocolat chaud Valrhona et, parait-il, de merveilleux pains au chocolats; une table communale où rencontrer de vrais New-Yorkais; une incroyable épicerie et, à l'étage, une très vaste sélection d'ustensiles de cuisine. Le tout, à des prix on ne peut plus raisonnables, surtout pour la ville de New York. Ma sœur et moi aurions pu passer des heures chez Zabar's, l'épicerie est une vraie caverne d'Ali Baba, on y trouve un choix incroyable d'épices et de produits internationaux, notamment français : crèpes dentelle Gavotte (!), biscottes (!!) et chocolats Michel Cluizel (!!!). A se demander s'il vaille encore le coup de se faire ramener de quoi manger de France (heureusement, la réponse oui).

Zabar's
2245 Broadway,
New York, NY 10024

Beard Papa's



Après un panini tomate-mozza chez Zabar's, je me suis arrêtée chez Beard Papa's pour un petit dessert. Beard Papa's, c'est une chaîne japonaise dont la spécialité est le chou à la crème. Pour un maximum de fraîcheur et de saveur, les choux ne sont garnis de crème patissière qu'au moment de la commande. Vous aurez plusieurs choix de garniture, de la plus classique, parfumée à la vanille, à la plus exotique, parfumée au thé vert. Si le chou à la crème n'est pas votre tasse de thé (ce n'est pas la mienne, et tant pis s'il s'agit de la prochaîne tendance culinaire), je vous conseille de découvrir le mochi glacé, une petite boule de crème glacée recouverte de pâte de riz. C'est une manière originale de déguster un dessert glacé puisqu'on doit mordre dans la pâte de riz avant de déguster la glace en question (et, cadeau bonus, ça tient dans la main). Je ne connaissais jusqu'ici que ceux de Trader Joe's et j'avoue avoir largement préféré la version plus délicate de Beard Papa's. Pour 1,50$ par pièce, vous auriez tort de vous en priver !

Beard Papa's
2167 Broadway
(entre 76th et 77th St)
New York, NY 10024

Levain Bakery



Levain Bakery n'est pas le genre d'endroit que l'on découvre par hasard, au détour d'une ballade en ville. Non, Levain Bakery est l'une de ces adresses que l'on échange entre gourmands et qu'on décide délibérément de découvrir, une carte de la ville à la main. Dans mon cas, c'est mon amie Stella qui m'a chanté les louanges des cookies de chez Levain : c'est une institution, m'a t'elle dit !

Levain Bakery est une petite pâtisserie située au sous-sol d'un immeuble new-yorkais. A l'extérieur, rien ne laisse présager de la présence des fameux cookies au sous-sol. L'enseigne, en lettres bleues sur fond blanc, est si discrète que vous risqueriez presque de dépasser la pâtisserie par mégarde. A l'intérieur, des pains, des lèchefrites couvertes d'énormes boules de pâte à cookie crue et, derrière le comptoir, les fameux cookies. Chez Levain, les cookies sont larges et épais et les pépites de chocolat viennent accompagnées de gros morceaux de noix. A 4$ l'unité, leur prix peut sembler dissuasif  mais leur taille XXL permet de de satisfaire la gourmandise de deux touristes en vadrouille, si si.



Ce cookie-là, c'est du sérieux : fondant au milieu et à peine croustillant sur les bords, il est généreusement garni de pépites de chocolat fondues et de morceaux de noix croquants. Chaque bouchée apporte un beau contraste de textures et d'arômes. Rien à dire, les cookies de Levain Bakery méritent aussi bien leur prix que leur réputation : merci Stella pour la belle adresse.

Levain Bakery
167 West 74th St
New York, NY 10023

H&H Bagels



Chez H&H Bagels, on trouve, oh surprise, des bagels. Je ne peux pas dire que ce soit les meilleurs bagels auxquels j'aie jamais goûté (à vrai dire, je trouve ceux des magasins Wegman's plus que corrects) mais la boutique était située près de notre hôtel et j'ai adoré, le lendemain de notre retour à la maison, croquer dans un dernier morceau de New York.

H&H Bagels
2239 Broadway
(entre 79th & 80th St)
New York, NY 10024


Monday, June 6, 2011

Le mastic de Chios



Le mastic de Chios, c'est l'improbable ingrédient que j'ai déniché dans une épicerie orientale de Pennsylvanie : bravo à Chichi de l'avoir reconnu ! Il ne s'agit d'autre que la résine de l'arbre à mastic, également appelé arbre lentisque, dont l'île de Chios en Grèce est la principale productrice.

Le mastic a un arôme très particulier, frais et légèrement amer, qu'il est difficile de parfaitement décrire. En Turquie, il parfume de nombreaux desserts lactés, de la crème dessert (sakızlı muhallebi) à la crème glacée (sakızlı dondurma), en passant par le riz au lait (pirinçli sakızlı muhallebi). Si son mode de fabrication fait de lui un ingrédient coûteux, son arôme est si concentré que trois à quatre "larmes" de mastic broyées suffisent à parfumer un litre de lait. Le mastic de Chios est un délicieux ingrédient à ramener de Grèce ou de Turquie, si vos vacances vous y conduisent cet été. Sinon, rien n'est perdu : vous trouverez du mastic chez Epices de Cru en France ou sur le site Tulumba aux Etats-Unis. Oh et dans une petite épicerie de Pennsylvanie.

Elias Market
3131 Linden St
Bethlehem, PA 18017

Tel : (610) 867-8111

Tuesday, May 31, 2011

A l'épicerie orientale



Au mois d'avril dernier, mon amie Fanfan m'entrainait dans une épicerie orientale dans laquelle elle m'avait assuré avoir vu des Kinder Surprise. Si les œufs en chocolat n'avaient pas été pas au rendez-vous ce jour-là, j'avais été ravie d'y découvrir de nombreux produits grecs et turcs quasi introuvables ici : thé de montagne, mélasse de raisin (pekmez) et autres pois chiches sucrés (şekerli leblebi). En plus de quelques Kinder Bueno, je suis repartie de cette incroyable épicerie avec l'ingrédient mystère de la photo : saurez-vous en deviner son nom ?

Monday, May 23, 2011

La brioche en 5 minutes



5 minutes de travail, 24 heures de repos. 

C'est une formule magique, elle changera votre vie, sinon vos goûters.

5 minutes de travail, 24 heures de repos. 

Une mie si moëlleuse, une croûte si dorée !

5 minutes de travail, 24 heures de repos.

Du beurre ? Oui, mais pas trop. Du sucre ? Non, du miel : le secret d'une mie moëlleuse, oh, si moëlleuse.

5 minutes de travail, 24 heures de repos.

C'est, à ce jour, ma recette de brioche préférée : merci Fanny pour la découverte.

Brioche en cinq minutes (d'après Artisan Bread in Five Minutes a Day)

Ingrédients pour 2 brioches
175 g de beurre fondu et refroidi
175 g d'eau
10 g de sel
4 oeufs
85 g de miel liquide
500 g de farine (T55 en France, all purpose aux Etats-Unis)
7,5g de levure de boulangerie déshydratée (instant yeast aux Etats-Unis, j'utilise celle-ci)

un jaune d'oeuf + 1 cuillères à soupe d'eau pour la dorure
Préparation

Mélanger la farine, la levure et le sel dans un grand bol. Ajouter le beurre fondu, l'eau, les œufs et le miel et mélanger avec une cuillère en bois jusqu'à obtention d'une pâte lisse homogène. Le mélange est assez liquide : c'est normal. Couvrir le bol d'un torchon et laisser reposer 2h à tempréature ambiante.

Transférer le bol au réfrigétateur pendant au moins 24 heures et jusqu'à 5 jours.

Le jour de la cuisson, beurrer généreuseuement 2 moules à cake. Sortir le bol du réfrigérateur et diviser la pâte en 2 morceaux de poids égal. Diviser ensuite chaque morceau en 4 et bouler chaque morceau de pâte sur un plan généreusement fariné. Placer 4 morceaux dans chaque moule, côté fariné dessus. Laisser reposer 2h.

Préchauffer le four à 180°C (375°F). Badigeonner du mélange jaune d'oeuf  + eau  et glisser au four 40 à 45 minutes. Laisser complètement refroidir sur une grille avant de désguster (je vous souhaite bonne chance).

A noter

Les brioches cuites refroidies se congelent très bien.